Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

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lundi 14 juin 2010

Age of Consent - Michael Powell (1969)

Un vieil artiste ayant perdu toute inspiration part s'exiler sur une île à la recherche d'une nouvelle muse.
Avant dernier film de Michael Powell qui poursuivit là son périple australien entamé dans son précédent They're weird mob. La vision pittoresque des moeurs australienne laisse cette fois la place à un récit plus existentiel avec cette adaptation d'un roman de Norman Lindsay. James Mason (co producteur également) joue ici un peintre en panne d'inspiration, usé par des mécènes ignorants, les mondanités et les vautours en ayant après son portefeuille. Il décide donc de s'isoler dans un île déserte afin de raviver sa flamme créatrice, qui va s'incarner sous les traits (et les formes) d'une jeune fille à la beauté sauvage incarné par Helen Mirren.

Hormis les apartés comique dans la lignée de They're weird mob dû au personnage escroc joué par Jack McGowran, le ton est essentiellement intimiste, feutré et dédié à la beauté des paysages et de Helen Mirren. Celle ci dans son premier rôle pour le cinéma est d'une beauté ravageuse et irréelle, avec un personnage nature et insouciant qui provoque l'attachement immédiat.

Le cadre paradisiaque associé à son allure d'amazone moderne émerveille et crée l'empathie avec le regard de l'artiste James Mason qui retrouve progressivement l'envie et la verve artistique. Mason est parfait dans un de ses personnages les plus attachants et positif, l'allure fatiguée et le regard usé s'animant de plus en plus, le flegme british laissant place peu à peu à la pure exaltation artistique.

Le ton intimiste et la narration lente n'ennuie jamais et le récit ne tombe pas dans l'abstraction en invoquant des enjeux bien réels, comme l'émancipation de Helen Mirren coincée dans une prison dorée à cause d'une grand mère alcoolique et vénale. La relation plus charnelle qui s'insinue entre la muse et le créateur est idéalement amenée, les sentiments accompagnant le retour de l'inspiration pour Mason, et le plaisir de l'avoir ranimée pour Helen Mirren. Un très beau moment, certes loin de l'ambition de ses plus grand chef d'oeuvre mais le charme reste intact, tout comme le goût de l'aventure du réalisateur parti filmer dans une vrai île déserte à la barrière de corail.

Disponible en zone 2 anglais doté de sous titre anglais, ou en zone 1 dans un coffret comprenant également le classique "Une Question de Vie ou de Mort" avec des sous titres français.

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