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dimanche 9 mai 2010
Seuls les Anges ont des Ailes - Only Angels have Wings, Howard Hawks (1939)
La vie d'une équipe d'aviateurs qui traversent la Cordillère des Andes avec des avions délabrés est très perturbée par deux femmes et la météorologie capricieuse de ces contrées.
Un des tout meilleurs Hawks que ce superbe film qui rend hommage aux aventuriers de l'aviation. L'histoire nous plonge dans le quotidien d'une compagnie de transport de courrier dirigée par Cary Grant qui a fort à faire pour tenir un contrat l'obligeant à respecter tout ces envois quoiqu'il arrive. Un rôle surprenant pour Cary Grant (sûrement son plus sérieux avec Les Enchaînés ou Soupçons de Hitchcock) avec cette homme complexe dissimulant sa sensibilité sous des airs bourrus. C'est également la particularité de cette communauté d'aviateur magnifiquement dépeinte par Hawks (lui même ancien pilote) rigolarde et attachante qui préfère oublier dans l'insouciance les danger bien présent entre les appareils vétustes et la météo capricieuse.
Cary Grant se trouve happé dans une histoire d'amour non désirée avec Jean Arthur qui lui rappelle les questionnements auxquels il fut confronté avec son ex Rita Hayworth (pour un de ses premier rôle majeurs) à savoir choisir entre une vie de danger et son amour. Le scénario est une merveille d'écriture et de rythme aux intrigues et personnages secondaires se liant parfaitement à l'intrigue principale, comme la rédemption de l'ex mari de Rita Hayworth et surtout la relation d'amitié entre Kid (très attachant Thomas Mitchell) et Grant.
Ce dernier offre une performance époustouflante, entre goujaterie absolue, timing coming atténué par le ton du film mais toujours là et surtout des manifestation de sensibilité qui n'en sont que plus marquante tel ce moment où il pleure la mort du Kid. Quant à Jean Arthur, c'est probablement (avec Marilyn) l'actrice hollywoodienne de l'âge d'or au capital sympathie le plus fort, ici tout à tour agaçante, craquante et émouvante en amoureuse éperdue de Grant. Ses inflexions de voix, ses regards sa gestuelle tout provoque en elle un attachement immédiat, on a juste envie de traverser l'écran pour la prendre dans nos bras (elle fera encore mieux dans La Scandaleuse de Berlin de Wilder en rendant un personnage au départ antipathique absolument bouleversant).
Les scènes de vol, entre prise de vue réelles en plein air, maquette de d'avion et de décor ainsi que rétro projection sont époustouflantes, en particulier la dernière stressante à souhait. La conclusion est parfaite avec un Hawks qui ne force pas sont héros à changer son mode de vie tout en le faisant évoluer pour le meilleur, la dernière scène et la manière dont il amène Jean Arthur a rester étant tout simplement brillante et cohérente avec le personnage.
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