L'homme préhistorique Tumak (John Richardson) est banni de sa tribu. Sur sa route, il rencontre la belle Loana (Raquel Welch), qui décide de quitter elle aussi son clan pour l'accompagner sur sa route.
One Million Years B.C. est un très sympathique divertissement qui témoigne de l'évolution de la Hammer dans les 60's qui grâce au succès et à la mue entamée avec She alternait désormais sa production entre bestiaire gothique et aventure fantastique plus bariolée. La Préhistoire fantaisiste à la sauce Hammer peut prêter à sourire (rien qu’en faisant côtoyer hommes et dinosaures, les seconds ayant bien sûr disparu s 65 millions d’années avant l’apparition des seconds) le but est plus ici de délivrer un spectacle en enlevé que d’approcher un "véracité" façon La Guerre du Feu et malgré ses contresens volontaire le film est tout sauf ridicule. Le tout début dans la tribu est ainsi barbare et brutal à souhait avec le parti pris très fort de totale absence de dialogues (option qui va en s'estompant au fil du film malheureusement) remplacé par des grognements et cris divers.
One Million Years B.C. est un très sympathique divertissement qui témoigne de l'évolution de la Hammer dans les 60's qui grâce au succès et à la mue entamée avec She alternait désormais sa production entre bestiaire gothique et aventure fantastique plus bariolée. La Préhistoire fantaisiste à la sauce Hammer peut prêter à sourire (rien qu’en faisant côtoyer hommes et dinosaures, les seconds ayant bien sûr disparu s 65 millions d’années avant l’apparition des seconds) le but est plus ici de délivrer un spectacle en enlevé que d’approcher un "véracité" façon La Guerre du Feu et malgré ses contresens volontaire le film est tout sauf ridicule. Le tout début dans la tribu est ainsi barbare et brutal à souhait avec le parti pris très fort de totale absence de dialogues (option qui va en s'estompant au fil du film malheureusement) remplacé par des grognements et cris divers.
Cela amène une sorte de pureté et de simplicité assez agréable au récit qui repose car ainsi essentiellement sur la mise image et également du jeu de mime des acteurs plutôt très inspirés et convaincant. La trame bien que simple et au schéma narratif un peu répétitif (alternance entre moments d'accalmie et arrivée d'une grosse bestiole) parvient ainsi à livrer quelques thèmes intéressant comme l'échange de culture entre Tumak (John Richardson) qui apprendra la paix et la coexistence au côté de Loana (Raquel Welch dont c’est le premier rôle consistant avec Le Voyage Fantastique sorti la même année), cette dernière découvrant l'instinct de survie et l'art de tuer pour se défendre.
Ray Harryhausen (dans un de ses rares projets sans son partenaire producteur Charles Schneer) qui avait montré déjà montré son amour pour les bêtes préhistorique dans ses premiers courts métrages et le projet avorté Evolution (et redonnera dans l’aventure préhistorique dans La Vallée de Gwangi trois ans plus tard) s'en donne ici à cœur joie avec un bestiaires foisonnant porté par des effets spéciaux époustouflants.
Alternant la stop motion parfaitement maîtrisée avec la rétro projection de vrais reptiles devenus gigantesque, le film enchaîne les morceaux de bravoure les plus haletants avec un affrontement de titans entre un T- Rex et un stégosaure, Loana enlevée par un ptéranodon, un féroce duel entre Tumak et un raptor, sans parler de la très spectaculaire éruption volcanique .. C’est certainement à ranger parmi ces travaux les plus aboutis par le souci du détail et l'ampleur.
Don Chaffey (à qui on doit la plus fameuse des productions Harryhausen avec Jason et les Argonautes) livre une réalisation impeccable avec l'efficacité qu'on lui connait, entre décors studios et les impressionnant extérieurs rocailleux (le tournage eu lieu à Tenerife aux Îles Canaries) où évoluent les tribus. Il jongle habilement entre livre des plans d'ensemble naturels et mattes painting embellissant le cadre d’une aura plus irréelle tandis que les divers affrontements s’avèrent bien nerveux notamment le final mémorable. Ce n’est pourtant pas des monstres en tout genre ou de l’avalanche de péripéties que se souviendra le spectateur érotomane.
Effet spéciale à elle toute seule, Raquel Welch affolante tout du long dans son micro bikini en peau de bête gagne définitivement ses galons de sex symbol en s’inscrit dans l’inconscient collectif cinéphile, plus pour ses formes que pour ses talents dramatiques qu’elle aura l’occasion de prouver plus tard. Le plaisir fantasmatique est d’ailleurs à son comble lors d'un combat à main nue entre elle et une Martine Beswick tout aussi peu vêtue. Cette dernière aura même droit à une suite/spin off exploitant le filon avec l’amusant mais anecdotique The Prehistoric Women. Un spectacle des plus agréable donc et très loin de la réputation de nanar que le film se traîne parfois.
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