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mardi 28 février 2012

Capricorn One - Peter Hyams (1977)



Houston, Texas. Quelques minutes avant le départ d'un vol habité à destination de la planète Mars, les trois astronautes présents dans la fusée sont évacués. Ce vol est une question de prestige pour la NASA et un enjeu électoral pour le Président des Etats-Unis, et nul n'a voulu prendre le risque d'un échec. Aussi, les trois astronautes sont-ils emmenés dans un lieu secret, où ils devront simuler devant des caméras de télévision l'exploration de la planète Mars. En cas de refus, leurs familles seront en danger Lorsque les astronautes sont censés revenir sur Terre en amerrissant, la capsule vide brûle entièrement à son entrée dans l'atmosphère, sans qu'on sache si ce fut intentionnel ou pas. Si l'équipage devait resurgir vivant, tout le plan tomberait à l'eau. Les captifs s'échappent, poursuivis par l'armée...


Capricorn One repose sur un pitch absolument génial inspiré de la théorie du complot à la mode dans 70’s affirmant que le programme Apollo et les hommes sur la lune était une manipulation du gouvernement (plus de détail sur l’affaire ici). Le scénario retranscrit cette idée pour un voyage sur Mars où trois astronautes seront contraints sous la menace à simuler leur odyssée spatiale pour de hautes sphères aux objectifs nébuleux. La première partie est vraiment excelle dans la satire, entre la description des politiques qui sont au choix de parfait idiots arrivistes ou des manipulateurs carnassier et questionne sur le regard des américains désormais blasés par la conquête spatiale (et dont la flamme est censée être maintenu par le tour de passe-passe du film lors du discours étonnant du personnage de Hal Holbrook).

Le film jongle habilement entre les genres, entre la politique fiction et le thriller parano 70's pour tout ce qui concerne l'enquête menée par le journaliste joué par Elliott Gould entre des moments angoissant typique du genre comme les disparitions mystérieuse, sabotages et autre coup monté entravant son investigation.

Peter Hyams (dont la première moitié de carrière fut excellent entre le western SF Outland et son 2010 suite réussie du chef d’œuvre de Kubrick) livre une réalisation efficace avec sa gestion efficace des effets spéciaux et scène à grandes ampleur. La salle de contrôle de la Nasa ou encore le décor simulant la planète mars sont très impressionnant dans leurs ampleur et le soin apporté au réalisme.

Malheureusement passé l'évasion des trois astronautes le film s'écroule un peu et comme effrayé par son audace de départ retombe dans la convention. Les longueurs s’accumulent notamment l'interminable errance dans le désert de James Brolin (alors que le sort des deux autres astronautes est occultés, pas totalement mal vu la prestation catastrophique de OJ Simpson) avec des péripéties aussi palpitantes que des serpents venimeux et des scorpions, et il faut bien l'intrigue secondaire avec un très bon Elliott Gould pour maintenir l'intérêt.

Les thèmes amorcés au début sont oubliés pour retomber dans le spectacle d’action peu original, la preuve avec le duel aérien entre un avion (Telly Savalas bien cabot en pilote) et deux hélicos armés jusqu'aux dents en guise de climax certes très impressionnant mais jurant totalement avec les intentions départ.La fin est encore plus embarrassante avec ralentis sur fond de musique sirupeuse. Il y avait un vrai grand film à tirer d’un tel sujet, le début le laissait penser mais au final on a juste un divertissement un peu plus intelligent et original que la moyenne. On en viendrai presque à espérer un remake dont il fut d’ailleurs un temps question.
Sorti en dvd zone 2 français chez Opening

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