Voulant mourir dignement, Hanshiro, un samouraï sans ressources, demande à accomplir un suicide rituel dans la résidence du clan Li, dirigé par le chef Kageyu. Essayant de décourager Hanshiro, Kageyu lui conte l’histoire tragique d’un jeune ronin, Motome, venu récemment avec la même requête. Hanshiro est traumatisé par les détails horrifiants du sort qui fut réservé à Motome mais il persévère dans sa décision de mourir dans l’honneur. Au moment de se faire hara-kiri, il présente une ultime requête : il désire être assisté dans son acte par trois lieutenants de Kageyu, qui sont absents tous les trois, par une étrange coïncidence. Méfiant et furieux, Kageyu demande à Hanshiro de s’expliquer. Ce dernier révèle ses liens avec Motome et livre le récit doux-amer de leurs vies. Kageyu comprendra bientôt que Hanshiro s’est lancé dans une épreuve de force.
Les craintes étaient grandes à voir le touche à tout stakhanoviste et déjanté Takashi Miike s’attaquer à un monument tel que Hara-Kiri. Si elles sont confirmées, ce n’est étrangement pas forcément sur les aspects attendus. Il est assez injuste mais obligatoire pour qui connaît l’original de donner plusieurs fois dans la comparaison, constamment au désavantage de Miike. Le film de Masaki Kobayashi tenait une partie de sa force par l’écho contemporain de son intrigue. Le réalisateur y remettait en cause la gloire et la prospérité associée par les Japonais à l’ère Edo, et, en soulignant l’autoritarisme du Shogun à cette période, évoquait le régime totalitaire qui mena le pays à sa perte durant la Deuxième Guerre Mondiale. User d’un contexte historique lointain pour traiter d’errance plus proche était l’objectif de Kobayashi qui avait déjà abordé le sujet frontalement dans La Condition de L’Homme.
Sorti en dvd zone 2 français chez Bodega Films
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