En fuite, le voyou Candy Johnson (Clark Gable) décide de se rendre
avec son ami Sniper dans la petite ville de Yellow Creek pour y faire
des affaires. En chemin, il rencontre Elizabeth (Lana Turner), une belle
jeune fille de Boston qui commence par le repousser mais qui finit par
tomber sous son charme. Une fois à Yellow Creek, Candy retrouve
d'anciennes connaissances. Il utilise alors ses talents d'arnaqueur pour
se faire de l'argent.
Honky Tonk offre un
savoureux mélange de western et de comédie romantique porté par le duo
de charme Clark Gable/Lana Turner dont c'est le premier film en commun.
La facette romantique piquante se teintera progressivement d'une
tonalité plus dramatique, lorsque le récit sera rattrapé par les
éléments de westerns finalement assez dur contenu dans le scénario
(violence et corruption dans les cités des pionniers chercheurs d'or).
Le film s'ouvre sur un hilarant cliché du genre (et pas si souvent
concrètement vu) lorsque l'arnaqueur virtuose Candy Johnson (Clark
Gable) s'apprête à passer au goudron et aux plumes par la population
menaçante qu'il a roulé. Son bagout va miraculeusement lui permettre de
s'en sortir mais désormais il souhaite quitter cette vie aventureuse
pour trouver une petite ville où s'installer et s'enrichir. Le récit se
partage donc entre l'ascension roublarde de Johnson dans la petite ville
de Yellow Creek et la séduction de la charmante et innocente Elizabeth
(Lana Turner).
Rien ne semble pouvoir résister à un Clark Gable
tout en malice et en culot, Jack Conway ne différenciant pas au départ
ses entourloupes (la manière dont il trouvera les fonds pour ouvrir son
saloon...) et la romance avec Lana Turner. Dans les deux cas,
l'éloquence et le charme suffisent sans s'impliquer outre mesure, tout
interlocuteur étant un "sucker" soit une victime potentielle à rouler.
De même l'implication de Johnson dans la ville (pour laquelle il fait
construire toute les institutions officielles, église, mairie, école)
participe à celle de sa relation avec Elizabeth, mais là il se trouvera
dépassé par l'amour ardent de la jeune femme qui devient son épouse
presque à son insu.
Voir l'éternel aventurier ainsi désarçonné offre
d'irrésistible moments de comédie où la respectabilité du héros ne
restera qu'une façade. Lana Turner excelle en amoureuse éperdue
(magnifiée par quelques gros plans sublimes), apportant subtilement sa
veine séductrice à la pureté initiale du personnage. Guère résistante au
baiser forcé de Gable, elle affiche une surprenante moue de déception
quand ce dernier rebrousse chemin après avoir enfoncé la porte de sa
chambre. Jack Conway contourne d'ailleurs non sans audace le Code Hays
pour faire douter ou signifier que la nuit a été consommée avec la
réminiscence des plans sur les vêtements de Gable et/ou Turner accrochés
les porte-manteau. Une fois marié l'attitude prude a totalement
disparue et on retrouve la Lana Turner vamp dans les scènes intimes.
Le
thème sur l'honnêteté et/ou la corruption morale contaminant tour à
tour le couple est intéressant mais reste assez superficiel et prétexte à
la comédie romantique et au drame. On peut le regretter (surtout avec
la belle interprétation de Frank Morgan en arnaqueur repenti) mais le
charme du couple rend l'ensemble très attachant à l'image d'un final
irrésistible.
Sorti en dvd zone 2 français chez Warner
J'ai beaucoup aimé Franc-Jeu! Seul western de Clarki, à ma connaissance... la beauté de Lana Turner dans ce film est renversante
RépondreSupprimerIl a fait quelques autres westerns quand même Clarki ^^, L'Esclave libre, Les Implacables (on peu éventuellement inclure L'Appel de la forêt) et sur ce que j'ai vu le très sympa L'étoile du destin où il partage l'affiche avec Ava Gardner j'en parlai ici http://chroniqueducinephilestakhanoviste.blogspot.fr/2012/06/letoile-du-destin-lone-star-vincent.html
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