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lundi 24 février 2020

La Vénus des mers chaudes - Underwater!, John Sturges (1955)


Quelque part dans les Caraïbes, Dominique Quesada (Gilbert Roland) part, accompagné d'un ami Johnny Gray (Richard Egan), de l'épouse de celui-ci Thérésa (Jane Russell), d'un prêtre le père Cannon (Robert Keith) et de Gloria (Lorie Nelson), à la recherche de l'épave d'un galion espagnol. Échoué par les fonds depuis trois siècles, le bateau contient un fabuleux butin. Les trois aventuriers vont rencontrer bien des obstacles dans leur périlleuse chasse au trésor...

La Vénus des mers chaudes est une sympathique série B d’aventure, quoique son pharaonique budget de 3 millions de dollars le destinait sans doute à plus d’ambition. Cette chasse au trésor maritime sera filmée cinémascope pour capturer de somptueux extérieurs à Mexico et Miami tandis que les séquences sous-marines bénéficieront d’un nouveau plateau en bassin construit par la RKO. Le scénario assez simple mais plaisant met un groupe d’aventurier en herbe sur la piste du trésor perdu d’un galion espagnol, qui seront à la fois menacé par des chasseurs de requins qui les épient mais aussi leur propre fièvre de l’or qui les feront prendre des risques insensés. 

L’humour bon enfant et les personnages attachants rendent le récit plaisant malgré que certains perdent peu à peu toute leur importance. Lorie Nelson devait initialement tenir le premier rôle féminin qui échoua finalement à Jane Russell (qui devait un dernier film à la RKO) et du coup Lorie Nelson fait un peu pièce rapportée qui ne sert qu’à raccorder un point de scénario (l’obtention du yacht pour partir en mer). La voix-off de Richard Egan fait passer habilement pas mal d’informations pratiques sur la plongée et amène un intéressant aspect introspectif sur la conscience du chasseur au trésor quant à son avidité et sa fébrilité alors qu’il touche au but. Les scènes sous-marines qu’elles soient en mer (le début du film) ou en studio (tous les passages dans l’épave) sont efficacement filmées par John Sturges même si clairement moins impressionnantes et poétiques que celles de son contemporain 20 000 lieues sous les mers de Richard Fleischer. Par contre on note un certain relâchement technique avec les transparences grossières les scènes en bateau ou sur l’île (les arrière-plans très laids de ciel), la mer n’étant pas le terrain de prédilection de Sturges si l’on en croit son adaptation à venir du Vieil homme et la mer (1958). 

Donc un divertissement sans prétention mais qui ne restera pas dans les annales de la filmographie de ses participants, dont son illustre producteur Howard Hughes. 

Disponible en dvd zone 2 français chez RKO mais malheureusement dans un format 1.33 recadré 

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