Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

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vendredi 18 septembre 2020

Stormy Monday - Mike Figgis (1988)

Comment les vies d'un propriétaire d'un club de jazz, d'une serveuse, d'un mafioso et d'un employé de maison se retrouvent mêlés par une sale histoire.

Les couples cassés qui se rencontrent dans un environnement urbain marqué, voilà un leitmotiv des meilleurs films de Mike Figgis (Leaving Las Vegas (1995), Pour un nuit (1997)) que l'on retrouve dans ce galop d'essai qu'est Stormy Monday qui est un projet très personnel. Né au Kenya, Mike Figgis retourne à l'âge de huit ans vivre à Newcastle avec sa famille et y passera le reste de son enfance. La première passion de Figgis est la musique, arpentant les clubs de jazz de la ville durant son adolescence et menant plus tard une carrière de musicien au sein de divers groupes avec comme fait de gloire avoir joué du clavier pour Bryan Ferry. Tout cela est contenu dans Stormy Monday qui y ajoute une dimension de film de gangster. Le cadre de Newcastle ravive bien sûr le souvenir de Get Carter de Mike Hodges (1971), le plus fameux des polars anglais situé dans la cité nordique britannique. 

C'est après avoir fait ses preuves avec The House (1984), téléfilm produit par Channel Four que Figgis obtient un modeste budget pour réaliser Stormy Monday. Le script va intéresser des producteurs américains qui amènent une plus-value prestigieuse avec le casting de Tommy Lee Jones et Melanie Griffith. Cet élément va amener une parenté supplémentaire par le personnage de malfrat américain en col blanc joué par Tommy Lee Jones, celle de The Long Good Friday de John Mackenzie (1980). On retrouve en effet cette opposition entre les gangsters américains arrogants venant faire sa loi dans une Angleterre qu'il considère arriérée et où il va se confronter aux pontes locaux. Ici ce sera Finney (Sting) patron d'un club de jazz qui gêne les ambitieux projets immobiliers de Cosmo (Tommy Lee Jones) qui va tenter de régler le problème avec toute la sournoiserie dont il est capable.

Cette facette policière n'est pourtant qu'une toile de fond au vrai sujet du film, la rencontre amoureuse entre les deux âmes solitaires Katie (Melanie Griffith) et Brendan (Sean Bean). Elle est l'âme damnée de Cosmo qui l'envoie coucher avec les notables locaux dont il recherche l'approbation, tandis que lui végète sans emploi ni avenir. Figgis travaille les petits hasards pour tisser à la fois cette trame amoureuse et le polar de façon à la fois candide (la bousculade de la première rencontre) et inéluctable pour installer le drame. On apprécie ce rapprochement fragile et naïf qui se fait très rapidement, sans dialogues appuyés et où l'on ressent par l'image et l'alchimie des acteurs le besoin des personnages de trouver une oreille pour les écouter, une épaule où poser la tête et des bras pour les enlacer. 

Cela passe par l'écrin très particulier que Figgis confère à sa Newcastle "natale", travaillant tour à tour les environnements gris et cotonneux où s'échappe le couple au petit matin, ou au contraire les intérieurs aux compositions de plans stylisée pour exprimer leur solitude - le montage alterné du réveil de Katie et Brendan. Par contre tous ce qui relève des club de jazz et des bars branchés gravitant autour fait preuve d'une sophistication où le réalisateur met en scène une sorte de Newcastle fantasmé gorgé de néons (qui rappelle un peu le travail d'un Neil Jordan pour Londres dans son Mona Lisa (1987)). Quel que soit le cadre, l'idée est cependant toujours pour le couple de s'isoler, physiquement ou simplement par la communion d'esprit et Figgis excelle à amener une connivence silencieuse. Les confidences sont rares et les personnages se comprennent instinctivement (superbe premier rendez-vous au bar), contrairement aux autres faisant passer leur volonté par la violence.

Tommy Lee Jones est excellent en mafieux/entrepreneur carnassier où l'on sent le cap criminel changeant avec cette figure aux accointances politiques et financières. Face à la lui Sting est sacrément charismatique en dandy du cru malicieux capable de faire plier "l'envahisseur" plein d'assurance. Il a ses quelques moments de gloire comme l'accueil qu'il réserve au deux hommes de mains venus le malmener à son bureau. La nonchalance tranquille et l'élégance du personnage est un des gros atouts du film. Parmi les quelques défauts on signalera tout de même la bande-son jazzy (forcément) mais un peu trop marquée 80's composée par Mike Figgis himself (ce qui sera d'ailleurs le cas sur tous ses films) mais rehaussée par les standards du genre, c'est d'ailleurs le morceau de T-Bone Walker Call It Stormy Monday (But Tuesday Is Just As Bad) qui donne son titre au film. 

Quelques tics de mise en scène très marqués 80's (certains ralentis clippesques dans le mauvais sens du terme) gêne un peu ici et là mais dans l'ensemble le film a vraiment un cachet singulier pour la période. Sean Bean encore gauche et mal dégrossi est très touchant et Melanie Griffith absolument magnifique et tendrement vulnérable. Le film attirera la lumière sur Mike Figgis qui entamera une carrière américaine dès son second film. Et sinon le personnage de Finney aura tellement marqué les esprits qu'il aura droit en 1994 à une série TV en six épisodes (où il est joué par David Morrissey) faisant office de préquel aux évènements du film.
Sorti en bluray et dvd zone 2 anglais chez Arrow et doté de sous-titres anglais

mercredi 16 septembre 2020

Murder on D Street - D-Zaka no satsujin jiken , Akio Jissoji (1998)


Murder on D Street est une adaptation d'Edogawa Ranpo qui s'inscrit dans le regain d'intérêt que trouve l'écrivain au Japon dans les années 90, bénéficiant de rééditions prestigieuses, d'études universitaires et de transpositions cinématographiques nanties. Alors que les adaptations des années 60/70 (Le Lézard noir de Kinji Fukasaku (1968), La Bête aveugle de Yasuzo Masumura (1969), Horror of Malformed Men de Teruo Ishii (1969), La Maison des perversités de Noboru Tanaka (1976)) travaillent une forme de provocation notamment dans la violence et l'érotisme, celles des 90's, fortes de ce retour en grâce de l'auteur, creusent plutôt un sillon méta et référencé. C'est le cas du fascinant The Mystery of Ranpo de Rintaro Mayuzumi et Kazuyoshi Okuyama (1994), objet inclassable entre adaptation et biopic fantasmé d'Edogawa Ranpo. On retrouve de cela dans Murder on D Street qui adapte la première aventure de Kogoro Akechi, le plus célèbre personnage de Ranpo et sorte Sherlock Holmes à la japonaise.

C'est le succès de cette nouvelle qui incita Ranpo, à la demande de ses éditeurs, d'en faire un héros récurrent que l'on retrouvera tout au long de douze romans et nouvelles. Dans la version écrite de Murder on D Street, Akechi n'est donc pas encore le gentleman détective charismatique et perspicace, mais plutôt un jeune homme féru d'énigme policière qui va se trouver par hasard à une affaire criminelle qu'il va résoudre. Le film se démarque de cet aspect et entretient une connivence avec le grand public japonais connaissant le personnage, pour le montrer à la fois sous son jour le plus iconique mais aussi le déconstruire. Ainsi Akechi nous est d'abord présenté comme un reclus hirsute et désabusé, retiré des affaires policières malgré une célébrité qui demeure après ses exploits passés (l'occasion de faire dans le référentiel lorsqu'un personnage lui cite certaines anciennes affaires résolues qui firent la une des journaux, et donc autant de citations de roman).

 La mise en abime est au cœur même du récit. Tokiko Sunaga (Yumi Yoshiyuki) est une séduisante veuve qui va réclamer les services de Fukiya (Hiroyuki Sanada), peintre et faussaire de génie. Elle attend de lui qu'il peigne des copies parfaites des originaux d'un peintre controversé qu'elle a en sa possession. La première mise en abime intervient lorsque Fukiya comprend que le modèle des sulfureuses peintures bondage n'est autre que sa commanditaire au passé sulfureux sous ses airs respectables. L'égo de Fukiya va donc l'inciter à être le seul dépositaire de l'œuvre du peintre et que sa copie se substitue à l'original. Pour cela il doit tuer Tokiko, seule preuve vivante du subterfuge qu'il envisage. La mise en scène scrute les poses les plus scandaleuses des peintures en adoptant le point de vue fasciné de Fukiya, et les mets en parallèle des vrais ébats SM d'un couple adultère vivant dans la même rue.

Un montage alterné entremêlera même plus tard les étreintes passionnées des amants avec la scène de meurtre par étranglement, faisant du sexe une danse de la mort typique du style d'Edogawa Ranpo - et ce jusque dans la réaction de la victime, excitée puis apeurée en voyant que cette violence ne relève plus du seul jeu sexuel. Le traitement du décor participe également à cette mise en abime. On voit littéralement lors de la scène d'ouverture la construction de la maquette de ce pan de rue, les arrière-plans sur fond noir sont surplombés d’immenses pages blanches bardées de kanji (avec des extraits d'ouvrage de Ranpo peut-être ?) tandis que les passants sont des silhouettes cartonnées.

Tout cela travaille l'artificialité volontaire du film, qui nous plonge dans une bulle onirique dédiée à l'univers d'Edogawa Ranpo. La photo diaphane et stylisée travaille cette idée dans les scènes d'intérieurs, une forme de pastiche policier nourrit certains passages comme l'interrogatoire des suspects braqués par une lampe blanche dans le visage. C'est donc pour démonter le vrai du faux, la copie de l'original, la réalité de la mise en scène, que Akechi revient aux affaires pour résoudre le meurtre.

Dès lors sous le regard du détective, l'artifice principal arme de Fukiya, vole en éclat lors de la superbe scène du test psychologique (qui fait d'ailleurs référence à une nouvelle éponyme où Akechi en use) où le travail sur la couleur vient contredire l'assurance du meurtrier. Kyusaku Shimada incarne est excellent Akechi, froid et réfléchi qui manœuvre brillamment son adversaire par l'égo démesuré de celui-ci. C'est à la fois austère et stylisé, avec le risque de perdre le non lecteur de Ranpo par sa distance assumée quant à son récit policier. Cela n'en demeure pas moins un travail très original en termes d'adaptation.

Sorti en dvd japonais

mardi 15 septembre 2020

Cinémiracles, l’émerveillement religieux à l’écran - Timothée Gérardin


L’ouvrage de Timothée Gérardin se penche sur un thème passionnant et pas si souvent analysé, le traitement du miracle religieux à l’écran. L’auteur va donc décortiquer les différents motifs du miracle à l’écran, sa portée sociale, politique et philosophique à travers un large et hétérogène cursus de films à l’angle essentiellement chrétien. Dès le départ Timothée Gérardin observe la faible frontière séparant, dans sa dimension spectaculaire du moins, le miracle et le tour de magie, le fait religieux et le conte. Cela se joue dans la création même avec un Méliès illustrant une vie de Jésus par seul intérêt pour la mise en scène des miracles qu’il aborde dans son approche de prestidigitateur (et donc païenne) plutôt que pieuse. C’est tout l’inverse beaucoup plus tard d’un Cecil B. DeMille explicitement croyant et qui filme le miracle dans une veine pompière et spectaculaire dans ses deux versions de Les Dix commandements (1923 et 1956) – et qui théorise durant la scène des serpents cette différence entre magie et miracle.

Cette piété peut à l’inverse passer par une forme d’austérité formelle où le miracle brille par son absence et survient au moment le plus inattendu tel  Ordet de Carl Theodore Dreyer (1955). Une figure comme Jésus-Christ se prête ainsi à l’épure où le miracle n’intervient pas par l’artifice formel mais par un subtil travail sur le montage, le découpage, refusant la facilité de l’explicite pour prouver la présence divine. Timothée Gérardin observe aussi comme l’emphase peut être travaillée dans une certaine forme de retenue avec la stupéfiante résurrection de Lazare dans La Plus Grande Histoire jamais contée de George Stevens (1965). La seule présence de Jésus instaure cette atmosphère de miracle et influe sur le destin des héros bien humains d’œuvres comme Ben-Hur de William Wyler (1959), La Tunique de Henry Koster (1951) ou Barrabas de Richard Fleischer (1961). La facette pompière intervient désormais pour désacraliser Jésus et oser le montrer douter dans le controversé La Dernière Tentation du Christ (1987).

Cela nous mène donc à des films bibliques contemporains qui distillent désormais le doute dans leur manifestation du miracle. Noé de Darren Aronofsky (2014) montre son personnage-titre comme un exalté, sans parler de sa scène d’ouverture où la voix-off dépeint la Création en lisant le livre de la Genèse tandis qu’à l’image cette origine du monde est filmée selon les principes du Darwinisme. De même dans Exodus : Gods and Kings de Ridley Scott (2014) les apparitions divine procèdent plus d’une interprétation de Moïse, d’une projection mentale, que du miracle pompier et emphatique d’un DeMille. Désormais le miracle se confronte à son envers néfaste ou tout du moins à l’imperfection humaine dans des mises à l’épreuve tour à tour terrifiante dans L’Exorciste de William Friedkin (1973) ou hilarante dans Bruce tout puissant de Tom Shadyac (2003) où Jim Carrey se voit temporairement doté des pouvoirs de Dieu.

Après cette réflexion sur l’illustration du miracle, Timothée Gérardin aborde tout naturellement son envers, la façon dont on peut le remettre en question. Le doute est au cœur des différentes adaptations de la vie de Jeanne d’Arc lorsque celle-ci voit son sacerdoce malmené par ses oppresseurs. Tout tient à la grâce de la jeune femme qui exalte un souverain et un peuple avant que les aléas politique mettent à l’épreuve celle qui fit figure de guide. L’instrumentation politique est de mise aussi dans Le Miracle de Fatima de John Brahm (1952) où le prétexte du miracle est un message anticommuniste, loin du traitement subtil d’un Henry King dans Le Chant de Bernadette (1943) au postulat voisin. Le miracle est moqué dans Le Miraculé de Jean-Pierre Mocky (1987), détourné dans Dogma de Kevin Smith (1999) et finalement soumis à la défiance d’un monde contemporain moins dépendant de cette foi chrétienne. Des cinéastes habités comme Lars Von Trier savent allier cheminement douloureux et manifestation divine catharsis tel Breaking the Waves (1996), ou dans une veine plus sobre Ponette de Jacques Doillon (1996). L’ambiguïté ne tient plus au questionnement entre merveilleux et démonstration céleste comme au temps de Méliès, ni même entre foi austère et expressive, mais plutôt à la réalité de ce miracle dans un monde qui n’y croit plus. Timothée Gérardin explore une grande variété de pistes, par l’angle de la source cinématographique bien sûr, mais aussi théorique et théologique. C’est fouillé et captivant de bout en bout. 

Edité chez Playlist Society

lundi 14 septembre 2020

Outrage - Ida Lupino (1950)


Une jeune employée de bureau, Ann Walton, ne cesse de fuir, tel un être traqué. Violée, à la veille de son mariage, elle sillonne les routes sans but précis. Une entorse à la cheville la cloue bientôt au sol et lui fait perdre connaissance. Elle est alors recueillie par un pasteur, Bruce Ferguson, qui tente de lui redonner goût à la vie.

Ida Lupino est une des rares femmes à être passée à la réalisation durant l’âge d’or Hollywoodien. Déjà actrice en vue, elle s’intéresse aux aléas de la production et de la réalisation et va ainsi monter sa compagnie The Filmmakers au sein de laquelle elle pourra lancer des projets de son choix. C’est lorsque le réalisateur d’un des films de la compagnie doit quitter le tournage pour raison de santé que Lupino le remplace à la mise en scène et signe son premier long-métrage  Avant de t'aimer (1949). Sa carrière est lancée et elle alternera sujet sociaux engagé et féministes avec des pépites du film noir comme Le Voyage de la peur (1953). C’est dans la première voie que s’inscrit Outrage qui traite frontalement de la question du viol et de la reconstruction après un tel traumatisme.

Le passif film noir d’Ida Lupino lui sert à amener brusquement le drame après un début de film idyllique où l’on fait connaissance avec la jeune Ann Walton (Mala Powers), son bonheur simple et les préparatifs de mariage avec son fiancé Jim (Robert Clarke). L’horreur s’invite sans prévenir un soir où Ann a fait quelques heures supplémentaires au bureau. L’environnement bienveillant et lumineux du jour laisse place à un dédale urbain étouffant, ténébreux et expressionniste à travers la photo stylisée d’Archie Stout. L’atmosphère suffocante réduit les espaces, allongent les ombres, et rapproche inexorablement la malheureuse proie Ann de son impitoyable prédateur, avant qu’il commette l’irréparable en hors-champs. 

Dès lors notre héroïne ne vivra plus que dans la peur. Peur du contact d’un homme en qui elle verra toujours un agresseur potentiel, peur du regard compatissant, inquisiteur ou honteux de son entourage qui la ramène sans cesse à l’horreur qu’elle a subie. Le seul choix est de fuir, loin de cet environnement et de cette identité qu’elle n’associe plus qu’à ce drame. Mais la distance géographique ne suffit pas à éloigner une douleur profondément intime. Mala Powers est formidable d’intensité par son jeu fébrile et à fleur de peau. On ressent vraiment cette terreur constante du monde extérieur, à la fois par la menace potentielle d’une nouvelle agression, mais surtout (et c’est bien le plus triste) par l’opprobre et la honte qui rejaillit injustement sur la victime et la fait paradoxalement se sentir honteuse.

Ida Lupino filme avec patience et douceur le retour à la vie de son héroïne, aidée par la bienveillance du pasteur Ferguson (Tod Andrews). On sent d’ailleurs ce regard féminin par l’absence de conventions du récit. Tout concours à un rapprochement et une romance naissante entre Ann et son bienfaiteur. Ce serait pourtant une nouvelle fois faire reposer son salut dans les bras d’un homme, et c’est bien par elle-même qu’Ann doit se reconstruire et reprendre sa vie en main. Lorsque l’histoire arrive au point où cette convention sentimentale doit se concrétiser, tout cela est désamorcé même si les sentiments réciproques de chacun sont plus ou moins décelables. Ferguson est d’ailleurs assez intelligemment caractérisé, un homme doux et bienveillant apte à réhabiliter son sexe aux yeux d’Ann, mais également (ou du moins se forçant à être) désintéressé, sa profession religieuse n’étant jamais un élément ostentatoire et mis en avant. Il s’agit avant tout d’un être charitable souhaitant aider les autres. Une œuvre passionnante donc qui aborde avec sensibilité et concision un sujet difficile. 

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