À Rome, Scintillone et Ruggeretto, deux garçons marginaux et désœuvrés, volent une voiture et son chargement. Ils décident de partir en grande banlieue pour écouler leur butin (notamment des armes) et, pour ne pas attirer l’attention de la police, ils prennent des femmes comme passagères, deux prostituées. En chemin, ils rencontrent Bella Bella, un autre oisif, susceptible de les aider à revendre leur marchandise…
Les Garçons est le premier film de l'association entre Bolognini et Pasolini, qui va permettre pour chacun d'eux une avancée majeure dans leur carrière. Pour Bolognini jusqu'ici réalisateur de comédies populaires sans relief, c'est l'occasion de se frotter à des sujets plus sérieux en se confrontant à l'univers de Pasolini. Pour ce dernier, c'est un apprentissage du métier en côtoyant un grand cinéaste avant de passer derrière la caméra deux ans plus tard avec Accatone. C'est d'ailleurs précisément à une version moins brute d'Accatone qu'on pense ici, à travers cette tranche de vie de petites frappes romaines.
Là où la recherche de réalisme poussera Pasolini à engager des gens du cru et à adopter une mise en scène naturaliste, Bolognini fait appel à un duo français pour camper ses mauvaises graines (Laurent Terzief et Jean-Claude Brialy post-synchronisés comme cela se faisait à l'époque dans le cinéma italien) et fait preuve du soin visuel qui lui est coutumier (voir la remarquable séquence qui introduit Mylène Demongeot). C'est donc à un équilibre entre les deux sensibilités que tient le film, Pasolini amenant sa connaissance de l'errance et de petits larcins, pratiques qui furent un temps les siennes.
Sorti en dvd zone 2 français récemment chez Carlotta avec des bonus très intéressant.
Extrait
filme legal!vou assistir!gostei de conhecer o Chronique vida longa e muito sucesso pra voçês!!Marcos Punch.
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