Carol est victime d'hallucinations qui la poussent à entreprendre un voyage en Orient, vers une destination inconnue. Ayant succombé à des incantations qui la désignent comme la réincarnation de la Reine Ayesha, elle parvient à atteindre la cité perdue de Kuma ...
Après l'énorme succès de She, une suite fut immédiatement envisagée par la Hammer et ce Vengeance of She sortit donc trois ans plus tard. Pas mal de qualités du premier volet font défauts ici : les personnages charismatiques (exit Peter Cushing, Ursula Andress et Christopher Lee), l'ambiance onirique et romantique ainsi qu'un scénario faisant plus office de suite/remake. Cependant on pourrait dire que Vengeance of She est à She ce que Le Secret de la planète des singes est au classique SF de Schaffner, une relecture bien folle dans ses idées et assez stimulante visuellement.
Après l'énorme succès de She, une suite fut immédiatement envisagée par la Hammer et ce Vengeance of She sortit donc trois ans plus tard. Pas mal de qualités du premier volet font défauts ici : les personnages charismatiques (exit Peter Cushing, Ursula Andress et Christopher Lee), l'ambiance onirique et romantique ainsi qu'un scénario faisant plus office de suite/remake. Cependant on pourrait dire que Vengeance of She est à She ce que Le Secret de la planète des singes est au classique SF de Schaffner, une relecture bien folle dans ses idées et assez stimulante visuellement.
Contrairement au premier volet qui se déroulait en 1918 et obéissait plus aux codes du film d'aventure classique, cette suite se déroule dans un cadre contemporain et semble plus imprégné de son époque avec foule de passages psychédélique, des intérieurs chargés de couleurs montrant l’influence grandissante d’un Mario Bava et un score (excellent comme celui du premier de James Bernard) de Mario Nascimbene qui alterne entre easy listening au début pour virer au péplum monumental dans la deuxième partie. L'histoire inverse le propos du premier film avec un Killikrates (John Richardson toujours) désormais immortel et à son tour à la recherche de la réincarnation de Ayesha, disparue à la fin de She. Le début dans le monde contemporain est assez poussif et fait laborieusement et assez artificiellement le lien avec le premier film, entre les mésaventures de Carol (Olinka Belova) en pleine errance qui manque d'être violée par un routier, se retrouve sur le yacht d'un milliardaire fêtard et est régulièrement hantée par d'étranges cauchemars.
Dès que l'on revient en Afrique, le film décolle enfin malgré quelques ratés (passages dans le désert bien longs). Par contre Cliff Owen s'avère nettement plus inspiré que Robert Day et truffe son film de moments de folie pure comme cette scène d'incantation de magie noire où deux magicien se défient à distance (et qui rappellent une séquence d’un autre fleuron de la Hammer Les vierges de Satan) qui étonne par ses cadrages et son ambiance païenne palpable.
Les décors et costumes sont bien plus outrés que dans le premier épisode assez classique et exploitent enfin le potentiel flamboyant de l'univers de H. Ridder Haggard. L'arrivée à Kumar et son entrée imposante est un grand moment, tout comme la destruction finale ou une séquence de rêve/flashback aussi impressionnante que celle vue de l’original.
Les personnages sont par contre plus inégaux. Edward Judd malgré un bel abattage est assez accessoire en héros, John Richardson prolonge bien le côté tragique de son personnage de She, tandis que Derek Godfrey (aux faux airs de Vincent Price) campe un redoutable méchant ambitieux et manipulateur. Quant à Olinka Berova, malgré quelques moments de flottements (tout le début) elle assure bien l'intérim d’Ursula Andress (bien qu’on regrette qu’elle n’ait pas participé à cette suite) jouant plus du registre sentimental et innocent. Cliff Owen semble particulièrement inspiré pour mettre ses formes et sa beauté virginale en valeur. Une suite agréable donc pour un diptyque très plaisant…
Et donc contrairement au premier film, celui là est dispo en zone 2 français chez Seven Sept ce qui est tout de même un peu idiot. Je possède aussi la version de 1935 (sorti en zone 1 collector sans sous-titres) dont je parlerais sans doute un jour où l'autre !