jeudi 27 mai 2010
Le Facteur sonne toujours deux fois - The Postman always ring twice, Bob Rafelson (1981)
Un remake du classique des années 40 et nouvelle adaptation du roman de James Cain (également adapté à la sauce néo réaliste par Visconti dans Les Amants Diaboliques) assez réussie. La trame suit plutôt fidèlement celle de l'original avec quelques petits changement qui en modifie quelque peu la portée. Le bon gars dépassé par les évènements incarné par John Garfield devient un petit escroc sans envergure sous les traits de Jack Nicholson, Jessica Lange s'avère plus fragile et attachante que l'archétype de femme fatale incarnée par Lana Turner et la portée sociale est évincée pour se focaliser sur le couple vedette.
La voix off fataliste typique du film noir et la narration en flashback disparaissent aussi. Si la scène la plus chaude de l'original était la mythique apparition de Lana Turner en mini short blanc, l'ambiance est nettement plus torride et moite ici. Libérée du poids de la censure le récit libère son côté charnel avec des amants qui ne cesse de se poursuivre, se battre et se griffer avec en point culminant la célèbre scène où Jack Nicholson prends sauvagement Jessica Lange sur la table de la cuisine ou encore celle où pour simuler les séquelles d'un accidents il se frappe mutuellement le tout finissant par une étreinte sauvage en plein air.
Un peu comme l'original le récit tire un peu en longueur sur la conclusion qui s'éternise en poussant les conflits des personnages jusqu'au point de rupture. Cela reste néamoins plus intéressant que du neo film noir façon La fièvre au corps qui se contentait de singer les codes classiques avec une touche d'érotisme soft.
Pour sa seconde collaboration avec Rafelson, Jack Nicholson offre une de ses meilleurs prestations, mélange de dureté masculine et d'amour pathétique typique des héros désarçonné des 70's et se demarquant de celle de John Garfield dans l'original. Jessica Lange est quant à elle impressionnante de sensualité et d'émotion et prouvait là qu'elle n'était pas la potiche entrevu dans le remake de King Kong, premier rôle qui ne jouait que sur sa plastique.
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dommage : il n'y a pas THE KING OF MARVIN GARDENS.
RépondreSupprimerNobody's perfect !