Durant un week-end
ensoleillé, Andrew et Adrian reçoivent quelques amis : Léopold et sa fiancée
Ariel, ainsi que le docteur Maxwell et sa nouvelle conquête, une infirmière peu
farouche. Alors que le couple d'Andrew s'épuise, des intrigues se nouent,
mêlant frustrations amoureuses et souvenirs.
A Midsummer Night's Sex Comedy est le premier prolongement du virage de Woody Allen amorcé avec Intérieurs (1978), à savoir des œuvres étant des hommages/variations de cinéastes européen qu’il admirait. Cette tendance aura souvent cours dans ses films des 80’s et si Intérieurs était plutôt une reprise du style et des atmosphères d’Ingmar Bergman, Comédie érotique d'une nuit d'été est carrément une réinvention du Sourires d’une nuit d’été (1955) un des films les plus légers et entrainant du réalisateur suédois. Tout comme ce dernier, l’œuvre d’Allen est bien sûr aussi une modernisation de la pièce de Shakespeare Le Songe d’une nuit d’été, le réalisateur américain prolongeant la démarche de Bergman en l’inscrivant dans un cadre « réaliste » (mais pas forcément contemporain) où il se déleste de l’imagerie féérique originelle tout en gardant une vraie forme de magie et fantaisie en toile de fond. La filiation se prolonge d’ailleurs dans la bande-originale puisque le score reprend la suite pour violon composée pour la scène par Mendelssohn et inspirée de la pièce de Shakespeare.
A Midsummer Night's Sex Comedy est le premier prolongement du virage de Woody Allen amorcé avec Intérieurs (1978), à savoir des œuvres étant des hommages/variations de cinéastes européen qu’il admirait. Cette tendance aura souvent cours dans ses films des 80’s et si Intérieurs était plutôt une reprise du style et des atmosphères d’Ingmar Bergman, Comédie érotique d'une nuit d'été est carrément une réinvention du Sourires d’une nuit d’été (1955) un des films les plus légers et entrainant du réalisateur suédois. Tout comme ce dernier, l’œuvre d’Allen est bien sûr aussi une modernisation de la pièce de Shakespeare Le Songe d’une nuit d’été, le réalisateur américain prolongeant la démarche de Bergman en l’inscrivant dans un cadre « réaliste » (mais pas forcément contemporain) où il se déleste de l’imagerie féérique originelle tout en gardant une vraie forme de magie et fantaisie en toile de fond. La filiation se prolonge d’ailleurs dans la bande-originale puisque le score reprend la suite pour violon composée pour la scène par Mendelssohn et inspirée de la pièce de Shakespeare.
Le marivaudage le plus trivial et les questionnements
métaphysique se disputent tout au long d’une intrigue où le temps d’un
week-end, la stabilité de trois couple sera mise à mal. L’introduction annonce
les déchirements à venir dans une caractérisation où chaque trait de
personnalité, chaque problématique maritale renvoie à son inverse d’un couple à
l’autre. Le pédant et terre à terre intellectuel Leopold (José Ferrer) trouve
son opposé avec l’inventeur rêveur Andrew (Woody Allen) mais aussi le séducteur
désinvolte Maxwell (Tony Roberts). La frigidité de Adrian, épouse d’Andrew, est
également aux antipodes du caractère peu farouche de Dulcy (Julie Hagerty)
compagne du week-end de Maxwell, mais aussi du passé tumultueux de Ariel (Mia
Farrow) future épouse de Leopold.
L’esthétique élégiaque (l’arrivée en campagne
sur du Mendelssohn où l’on voit biche et autres lapin gambader gaiement, les compositions de plan somptueuse d'inspiration impressionniste magnifié par la photo de Gordon Willis)
instaure une atmosphère romantique qui sera constamment désamorcées par les
attitudes des personnages. Tous les éléments de passions classiques sont ainsi
tourné en dérision par Woody Allen, le coup de foudre ne semble dissimuler qu’un
désir masculin pressant pour Maxwell et Ariel, le souvenir ému d’une passion
non consommée va s’avérer cruellement décevante lors de l’attendu passage à l’acte
entre Andrew et Ariel et le pur abandon aux sens est plus motif de comédie que
de sensualité dans le rebondissement final entre Dulcy et Leopold.
Woody Allen plaque des problématiques très ordinaire et
moderne à un environnement appelant au romanesque, jouant autant du côté
sautillant et bariolé issus de Shakespeare que du retour sur terre qu’exprimait
la vision de Bergman sous la légèreté. Par ce délicat équilibre, il évite de
tomber dans la farce complète, on rit de ses couples se faisant et se défaisant
tout en s’attachant aux destins des personnages qui ne sont jamais des pantins
de vaudeville. L’intervention du surnaturel ou d’éléments fantaisistes ont
toujours ce double rôle. Une machine volante d’Andrew servira à une charmante ballade
dans les airs avec Ariel quand son globe à esprit révèlera des adultères passés
ou futurs.
Au final l’objectif sera d’ébranler les protagonistes dans leurs
certitudes, chacun terminant aux antipodes de son attitudes initiale. La
femme frigide se sera avérée plus légère qu’il n’y parait, Ariel en quête de
stabilité craquera pour le plus imprévisible des prétendants et l’incrédule
Leopold découvrira le monde des esprits dans un surprenant rebondissement
final. Un charivari amoureux des plus charmants donc, assez mal accueillit à l’époque
(un razzie Awards pour Mia Farrow dans cette première collaboration avec Woody
Allen) mais qui demeure un opus attachant du réalisateur new yorkais.
Sorti en dvd zone 2 français chez MGM
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