Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

Pages

jeudi 31 août 2017

La Vieille Fille - The Old Maid, Edmund Goulding (1939)

Philadelphie, 1860. À la veille de la Guerre de Sécession, Delia Lovell a rompu ses fiançailles avec Clem Spender pour épouser le riche Joe Ralston. La cousine de Delia, Charlotte, console l’ancien fiancé. Ils se promettent le mariage à son retour de la guerre. Mais Clem meurt au combat et Charlotte se retrouve seule et enceinte. Le médecin de la famille, le docteur Lanskell, l’envoie accoucher en Arizona pour éviter le scandale. De retour à Philadelphie à la fin des conflits, Charlotte s’occupe d’une école d’orphelins de guerre dans laquelle elle peut élever sa petite Tina sans avoir à subir de questions sur sa fille illégitime. Après la mort accidentelle de son mari, Delia, sachant le secret de Charlotte, lui propose de venir vivre chez elle avec sa fille.

La Vieille Fille est un des sommets des women pictures de la fructueuse collaboration entre Bette Davis et Edmund Goulding, un de ses réalisateurs fétiches. Le film est adapté de la nouvelle éponyme d'Edith Wharton parue dans son recueil Vieux New York, mais plus précisément il s'agit en fait de la transposition de la pièce à succès qu'en tira Zoe Akins et récompensée du Prix Pulitzer en 1935. Ce sera la première fois depuis son ascension que Bette Davis partage l'affiche avec une autre star féminine, ici Miriam Hopkins. Les deux femmes s'étaient côtoyées au théâtre dans la compagnie new-yorkaise de George Cukor des années plus tôt, et c'était alors plutôt Miriam Hopkins la star et Bette Davis la jeune première montante. Une certaine rivalité en est restée et qui se répercutera sur le tournage, d'autant que Miriam Hopkins reproche à Bette Davis de s'être un peu trop inspirée de son interprétation scénique pour L'Insoumise (1938) qu'elle reprit au cinéma avec un Oscar de la meilleur actrice à la clé - Tallulah Bankhead aura d'ailleurs plus tard les mêmes griefs contre Bette Davis pour Victoire sur la nuit (1939).

Le film reprend le motif souvent utilisé dans le mélodrame hollywoodien de la maternité effacée et sacrificielle (Madame X de Lionel Barrymore (1929) et Frisco Jenny de William A. Wellman (1932) avec Ruth Chatterton, Stella Dallas de King Vidor avec Barbara Stanwyck), où la mère observe de loin sa progéniture ignorant son identité/existence. Les prémisses de cette existence recluse relève pourtant d'une audace initiale. Alors que sa cousine Delia (Miriam Hopkins) renonce par sécurité financière à Clem Spender l'homme qu'elle aime vraiment (George Brent), Charlotte (Bette Davis) amoureuse aussi risquera tout pour lui. Alors que Clem Spender est mort sur les champs de bataille de la Guerre de Sécession, Charlotte se retrouve mère de sa fille dans la pointilleuse haute société de Philadelphie. Tout le film dessine l'ambiguïté de la relation entre les deux cousines. L'affection sincère et la rivalité amoureuse pour cet homme qu'elles ont toutes deux aimées conduiront à une impasse pour Charlotte, renonçant au rôle d'épouse puis déchue de celui de mère.

Contrairement aux films précédemment évoqués, ce drame d'une vie ne se noue pas à coup de grand rebondissement tragique. Edmund Goulding donne dans l'ellipse pour tout ce qui à trait à la vie amoureuse et à la maternité éphémère de Charlotte, les secrets intimes se devinant (Charlotte plus prévenante pour la petite Tina au sein de l'orphelinat) ou se révélant à des moments clés. A l'inverse le réalisateur s'attarde longuement sur les atermoiements sentimentaux contrariés de l'indécise Delia et plus tard dépeindra longuement la relation tendre fille/mère qu'elle entretien avec Tina au grand désespoir de Charlotte. Plus que les dialogues acerbes de Tina désormais adulte envers celle qu'elle ignore être sa vraie mère, le moment le plus cruel arrive durant l'enfance de Tina. Les deux cousines bordant la fillette celle-ci souhaite un chaleureux bonne nuit maman à Delia et un timide bonne nuit tante Charlotte à celle qui lui a tout sacrifiée.

Celle qui a tout risquée par amour passera pour la vieille fille acariâtre l'âge mûr venu alors que Delia s'étant reniée par intérêt devient la confidente ouverte et compréhensive pour Tina. Edmund Goulding par ses choix narratifs façonne ainsi le destin d'une malheureuse destinée à être toujours secondaire au détriment de sa cousine dans le cœur de ceux qu'elle aime, amants ou fille. Goulding le traduit à l'image en la montrant de plus en plus en retrait, les compositions de plans, cadrage et situations la voyant observatrice résignée et extérieure des évènements. On retrouve l'attrait de Bette Davis pour la déchéance physique avec un look raide, corseté et tout en maquillage disgracieux (qui prépare le terrain pour la godiche mal fagoté qu'elle interprètera dans Une femme cherche son destin (1942).

A l'inverse Miriam Hopkins reflète par sa présence lumineuse l'affection et l'amour qu'elle suscite naturellement et conserve sa beauté même quand son personnage vieillit (d'autant que Miriam Hopkins aurait d'autant plus demandé aux maquilleurs de la rajeunir par rapport à une Bette Davis enlaidie). Goulding par sa direction d'acteur et la finesse de sa mise en image tisse ainsi une affection mêlé de calcul constant jusqu'au bout entre ses deux héroïnes jusqu'à une conclusion magnifique de sobriété où l'amour commun pour le même être ne les pousse plus à se déchirer. Une œuvre touchante qui confère une belle sobriété à un postulat habituellement plus porté sur l'emphase.

Sorti en dvd zone 2 français chez Warner 

mardi 29 août 2017

La Ballade du soldat - Grigori Tchoukhraï (1959)


Pendant la Seconde Guerre mondiale, Aliocha, un jeune soldat russe s’étant distingué sur le front, se voit offrir une décoration. Il refuse toutefois ce grand mérite et, au lieu de cela, demande à obtenir une permission pour rendre visite à sa mère. Son voyage est long et difficile : il doit sauter de train en train, et de nombreux obstacles lui font prendre du retard. Et puis il fera la rencontre de Choura, jeune fille voyageant dans la même direction que lui. Pendant le trajet, tous deux font connaissance, et tombent amoureux.

Après le succès du Quarante et unième  (1956), Grigori Tchoukhraï aborde de nous la guerre avec ce second film. Si le mélodrame et le romanesque imprègnent également La Ballade du soldat, il ne s’agira pas de les ériger en rempart de l’idéologie mais plutôt pour émouvoir sur les conséquences de la Deuxième Guerre Mondiale sur le peuple russe. Tchoukhraï et son scénariste  Valentin Ezhov ont connus le front (Tchoukhraï ayant même été décoré) et souhaite traduire leur expérience non pas du combat, mais des amitiés nouées et de la douleur de perdre des camarades aimés au combat. Le choix radical de filmer un film de guerre sans guerre ne passe pas auprès du comité de censure et le réalisateur ajoutera ainsi la spectaculaire scène d’ouverture où le jeune Aliocha (Vladimir Ivachov) se distingue détruisant deux tanks. Le héros refuse la décoration militaire promise pour obtenir la permission d’aller rendre visite à sa mère. Dans un pays à feu et à sang, ce bref retour constituera une véritable odyssée. 

 La voix-off tout en lyrisme nous annonce d’entrée qu’Aliocha a péri durant le conflit et n’a jamais pu revoir sa mère. Dès lors le récit ne reposera pas sur un quelconque suspense quant au sort de son héros condamné, mais formera une véritable boucle poétique (le film s’ouvre et se conclut sur l’image de la route menant au village d’Aliocha) où il s’agira de saluer l’éphémère beauté des rapports humain à travers les différentes rencontres d’Aliocha. Les conséquences du conflit sur les soldats, leur famille et la population russe se dévoilent par diverses situations. Le retour impossible et douloureux d’un soldat amputé (Evgueni Ourbanski) donne à réfléchir quant à l’avenir des vétérans, leur estime de soi en berne et leur place dans la société. Les meurtrissures intimes trouvent toujours écho dans le collectif, le blessé ayant renoncé à rentrer dans cet état se voyant conspué par la jeune femme du guichet (auquel il envoyait le télégramme de son non-retour à sa femme) dont la détresse laisse deviner qu’elle espère aussi le retour de son homme. On retrouve cette facette collective quand Aliocha ira donner du savon et des nouvelles à l’épouse d’un camarade. La traversée d’une ville en ruine exprime par l’image les privations et les conditions de vie précaire, avant que la tendresse puis l’ingratitude se révèlent en croisant l’épouse infidèle puis le père du camarade. 

Tchoukhraï malgré ce contexte et l’issue tragique annoncée offre pourtant un film lumineux, plein d’espoir et véritable ode à la jeunesse. Chaque protagoniste torturé ou situation difficile rencontré seront toujours surmonté par la fougue d’Aliocha. Cette fougue juvénile et cet élan irrépressible à retrouver sa mère confère au personnage une bienveillance contagieuse qui redonne courage au diverses personnalités qu’il croise et suscite un même sentiment en retour quand il sera également en difficulté. Cette idée s’accomplit pleinement dans la belle histoire d’amour qu’il noue avec Choura (Janna Prokhorenko), une jeune femme voyageant clandestinement dans le même train. La naïveté, la candeur et la maladresse de cette romance naissante passe par l’humour et une complicité que le réalisateur fait avant tout passer par l’image. Le dévouement et la gentillesse d’Aliocha émeuvent Choura, la promiscuité, la complicité et le regard changeant se faisant au fil du voyage. 

Le dialogue accompagne plus qu’il n’explicite les sentiments (le bel échange final où Choura avoue aller voir sa tante et pas un fiancé, soit une déclaration d’amour indirecte) et Tchoukhraï se plaît à confronter ces visages et corps innocents qui se frôlent et s’observent, de moins en moins réticent à s’unir. Cette approche simple se ressent dans le ton évitant toujours la mièvrerie, mais aussi dans l’épure de la mise en scène où qui s’éloigne de la stylisation extrême du Quarante et unième. La tragédie et le picaresque s’entremêlent constamment au fil des péripéties, une rencontre loufoque (cette vieille femme conduisant un camion hors d’âge sur les routes boueuses) alternant avec un bombardement qui décimera une famille. C’est à l’image du film qui montre un héros positif mais que l’on sait condamné, la guerre ayant arraché cette jeunesse à son futur – symboliquement représenté par ce voyage qui donne  voir l’homme qu’il aurait pu être. Cela ne rendra que plus poignantes encore le final où Tchoukhraï fige son héros dans cette image juvénile tout en laissant planer une mélancolie marquée par la répétition de la dernière image. 

Le film connaîtra un destin mouvementé, tout d’abord durant son tournage. Tchoukhraï se blesse gravement le genou dès le premier jour de production en tournant la scène de guerre d’ouverture. Durant sa convalescence, il remanie son casting peu conforme à l’ode juvénile voulu (le studio Mosfilm lui ayant imposé son héros du Quarante et unième Oleg Strijenov mais dont le port trop aristocratique jurait avec le personnage, en plus d’être trop âgé) mais l’équipe pensant travaille sur un projet avec des stars quitte en partie le navire. Après d’âpres négociation avec la Mosfilm le tournage reprendra pour aussi s’interrompre encore quand Tchoukhraï contracte la fièvre typhoïde. Le film enfin tourné déplaira par son aspect apolitique (la mort d’Aliocha pas montrée mais simplement évoquée en voix-off, la scène où les soldats offrent leur part savon pour l’épouse d’un camarade laissant à penser que l’Armée Rouge est sale) et le studio restreint la sortie à un circuit parallèle qui exclut les grandes villes (Moscou, Saint-Pétersbourg) et se tourne vers les villages, provinces, et autres ciné-club locaux. Lorsqu’un sondage aura lieu en fin d’année sur le film préféré des russes, coup de théâtre avec le choix massif de La Ballade du soldat, film passé sous les radars critiques du fait de cette diffusion. Le film se voit ainsi miraculeusement réhabilité et est envoyé à Cannes où il recevra le Prix de la Meilleure participation pour la sélection soviétique. Ce sera également un grand succès dans les salles françaises où il totalise 2 millions d’entrées.

Sorti en dvd zone 2 français chez Potemkine 


lundi 28 août 2017

Les Égarés - Gli Sbandati, Francesco Maselli (1955)


En 1943, la comtesse Luisa, son fils Andrea, Carlo, son cousin et fils d'un fasciste, ainsi que Ferruccio, un ami de la famille, se sont retirés dans une villa non loin de Milan pour échapper aux bombardements. Des jeunes gens, seul Carlo semble prendre vraiment conscience de la terrible situation. Mais tout bascule quand des partisans, qui ont pu échapper aux Allemands, viennent trouver refuge dans la villa...

Premier film de Francesco Maselli, Les Égarés est une œuvre courageuse osant aborder le passé fasciste encore récent et la collaboration avec les allemands durant la Deuxième Guerre Mondiale. Durant le années 50 la Démocratie Chrétienne fait régner une censure rigide en vue de restaurer l’image du pays et le passé douloureux du film de Francesco Maselli comme le présent misérable du néoréalisme sont particulièrement mal vus. Les scénarios demandent de multiples réécritures et une forme d’autocensure pour les auteurs, des coupes peuvent intervenir, des films finissent aux oubliettes et parfois le gouvernement intervient même auprès d’instances étrangères pour Umberto D (1952) qui voit la Palme d’or lui échapper au Festival de Cannes 1952. Ces contraintes stimulèrent pourtant l’imagination et l’engagement des grands cinéastes italien de l’époque, tous pour la plupart à gauche voire communiste comme Rossellini, Antonioni, Lattuada ou Visconti.

C’est dans ce contexte que le tout jeune (vingt-quatre à peine) Francesco Maselli se lance dans ce périlleux premier film. Il s’était fait remarquer avec les deux court-métrage documentaires  Bambini (1951) et Ombrelli (1952) qui attire l’attention de Michelangelo Antonioni qui l’engagera comme assistant et coscénariste sur L'Amorosa menzogna (1949), Chronique d'un amour (1950) et La Dame sans camélia (1953). Il nouera également une solide amitié avec Luchino Visconti et c’est fort de tous ces soutiens (Luchino Visconti permet de tourner à la villa Toscanini tandis que son neveu Eriprando Visconti coécrit le scénario) qu’il débutera clandestinement le tournage Les Égarés pour éviter toute entrave de la censure (devant le fait accomplie puisque prévenue quand le film en sera à sa quatrième semaine de tournage. 

L’histoire nous dépeint un microcosme rural témoin des soubresauts socio-politiques de cette Italie bien mal engagé dans le conflit en 1943. Le jeune Andrea (Jean-Pierre Mocky) d’ascendance noble a quitté le tumulte milanais pour s’installer en campagne avec sa mère. La voix-off lors de la scène d’ouverture avec ces préoccupations superficielles (les disques de jazz, peintures et livres favoris amenés à la campagne, lui-même considéré comme un objet précieux à emporter par sa mère) témoigne du détachement de cette jeunesse aisée du conflit, d’autant que l’on voit Andrea se réveiller paisiblement loin de toutes vicissitudes. La réalité se rappelle pourtant à lui lorsqu’il est sollicité par le maire pour héberger des réfugiés victimes de bombardements.

Il acceptera plus pour le charme de la jeune Lucia (Lucia Bosé) que par réelle compassion pour les malheureux. On découvre ainsi une noblesse hautaine et méprisante représentée par la comtesse et mère d’Andrea (Isa Miranda) et une jeunesse soumise, immature comme notre héros ou adhérant à l’idéologie fasciste comme le cousin Ferruccio (Leonardo Botta). Pour eux la guerre n’existe pas, démobilisés de par leur statut ils vivent une existence oisive et loin des dures réalités. Maselli fait passer cela par le dialogue notamment le ton constamment sarcastique de Ferruccio mais également sa flamboyante utilisation de ce décor naturel. L’hédonisme immature passe par les journées oisives passées à se baigner et flirter, mais le réel se rappelle à Andrea quand le fossé entre leur monde lui saute aux yeux alors qu’il se moquera de la modeste profession de cartonnière de Luisa - et qu’elle lui répondra de façon cinglante que tous n’ont pas le choix quant à sa « carrière ». 

L’imagerie ensoleillée illustre l’alanguissement des nantis quand l’échange Andrea/Luisa se fait dans une colline brumeuse (somptueuse photo de Gianni Di Venanzo) où le rapprochement possible et le fossé qui les sépare s’incarnent dans une même image. Chaque rapprochement possible entre eux est éteint par ce clivage de classe et surtout la lâcheté d’Andréa totalement soumis à sa mère. Maselli par ce microcosme révèle un pays déchiré entre les fascistes repentis par la défaite imminente, les nantis qui sauront toujours s’attacher au dominant et une jeunesse schizophrène sur laquelle tout repose : Carlo (Antonio de Teffè) humaniste et engagé, Ferrucio fils de fasciste méprisant et bien sûr Andrea l’inconséquent. Francesco Maselli parvient à mêler ce contexte à l’intime, l’atmosphère oppressante contrebalançant toujours avec l’émotion de cette romance avortée (les jeux de regards entre Mocky et Lucia Bosé, les compositions de plan les liant et les éloignant comme cette scène où il l’observe par la fenêtre). Les réfugiés représente une réalité dérangeantes qui s’impose (les cris de cette femme un soir de bombardement) au détachement de cette élite mais qui peut également éveiller une prise de conscience pour Andrea. 

L’ambiguïté entre ce sursaut politique et la simple preuve d’amour demeure jusqu’au bout pour Andrea, notamment par un rebondissement final avec des soldats italiens démobilisés fuyant les troupes allemandes. Le courage, la lâcheté et l’opportunisme sous-jacent de la première partie se révèlent au grand jour dans une conclusion poignante. Par son lyrisme, sa dimension romantique et sa flamboyance formelle, Les Égarés offre donc un grand mélodrame dans le cadre de son propos risqué et engagé. Le gouvernement exigera de nombreux changements dans les dialogues (qui interviendront dans la postsynchronisation), entravera le bon déroulement du tournage (en refusant de fournir des armes à feu ce qui obligera l’équipe à en fabriquer de factice en bois) et certaines transitions abruptes peuvent laisser penser qu’il y peut-être eu des scènes coupées. Le propos et l’émotion gardent néanmoins toutes leurs forces, le film étant très bien accueilli au Festival de Venise et lançant idéalement la carrière de Francesco Maselli (toujours actif aujourd’hui à 86 ans !). 

Sorti en dvd zone 2 français chez Tamasa