En Israël, à l'époque des Juges. L'étonnante destinée de la Moabite Ruth, prêtresse dans un temple païen, qui va se retrouver déchirée entre ses convictions religieuses et son amour pour Boaz, un hébreu. Leur histoire, controversée, va donner naissance à l’une des plus légendaires descendances de l’Histoire, celle du Roi David. ...
Henry Koster aura laissé dans l’histoire du cinéma une place insignifiante et fondamentale à la fois. L’insignifiance, c’est pour son talent de réalisateur très relatif et une filmographie pas forcément honteuse mais oubliable. Par contre le nom de Koster restera pour toujours rattaché au péplum La Tunique où il inaugura le format Cinémascope pour la Fox. Si le film reste un beau péplum biblique, Koster s’y était montré particulièrement laborieux pour exploiter les possibilités du format et il fallut attendre les Hawks et autres Anthony Mann pour réellement en prendre plein les yeux. Sept ans après La Tunique cette deuxième incursion de Henry Koster dans le péplum semble pendant un long moment s’avérer plus concluante.
Henry Koster aura laissé dans l’histoire du cinéma une place insignifiante et fondamentale à la fois. L’insignifiance, c’est pour son talent de réalisateur très relatif et une filmographie pas forcément honteuse mais oubliable. Par contre le nom de Koster restera pour toujours rattaché au péplum La Tunique où il inaugura le format Cinémascope pour la Fox. Si le film reste un beau péplum biblique, Koster s’y était montré particulièrement laborieux pour exploiter les possibilités du format et il fallut attendre les Hawks et autres Anthony Mann pour réellement en prendre plein les yeux. Sept ans après La Tunique cette deuxième incursion de Henry Koster dans le péplum semble pendant un long moment s’avérer plus concluante.
La première partie n'est pas loin de la perfection, tant elle condense à merveille divers aspects du péplum en réussissant à raconter en une heure une intrigue qui prendrait la place de tout un film dans une autre production. On suit le parcours de la jeune Ruth, vendue enfant au culte païen du pays de Moab afin de devenir grande prêtresse. Un personnage assez antipathique au départ, hautaine qui n'hésite pas à molester ses esclaves, fervente croyante du culte du dieu Chemosh qui envoie sans sourciller des enfants au sacrifice rituel. La rencontre avec un jeune artisan juif bouscule toute ses certitudes et change son destin.
Le film adapte un véritable épisode biblique avec le personnage de Ruth qu'il étoffe considérablement en lui inventant tout un background qui occupe cette première partie. On a alors un équilibre miraculeux entre la ferveur du péplum biblique et le côté très spectaculaire et haut en couleur digne des meilleurs pétages de plombs mégalo de De Mille. Koster totalement transfiguré semble enfin avoir appris à se servir du scope entre temps et multiplie les plans les plus spectaculaire notamment tous les passages de la cérémonie du dieu Mekosh, les moyens sont plus conséquent que sur La Tunique (on reviendra prochainement sur ce dernier) les décors fastueux (un rituel en plein air scotchant, une mine gigantesque s'enchaînent sans interruption tandis que l'histoire distille de pure moment de folie païenne et de sadisme comme le sacrifice d'une petite fille.
Le côté religieux fonctionne bien également car toujours mis en parallèle à l'humain en montrant Ruth prendre progressivement conscience de ses actes et de tomber amoureuse. La puissance dramatique culmine lorsque Ruth après avoir réussi à faire délivrer son amant l'épouse alors qu'il est agonisant à l'aube dans un plan formellement somptueux.
Ensuite c'est malheureusement un tout autre film qui commence lorsqu'elle retourne en Judée avec sa belle-mère (belle relation entre les deux d'ailleurs). Il y a bien quelque thèmes intéressants comme les juifs se montrant d'une terrible intolérance avec Ruth bien décidé à adopter leurs foi ou encore l'intransigeance de la loi religieuse de l'époque.
Sauf que le tout est noyé dans du bon gros mélo religieux assez indigeste avec prière exaltée, apparition divine et miracles assez pénible à suivre. La mise en scène de Koster revient à la normale c'est à dire plate et routinière, l'aspect spectaculaire et outrancier des débuts est totalement oublié, et contrairement à La Tunique (où Richard Burton sauvait quasiment le film) les interprètes ne sont pas assez charismatique pour faire passer la pilule même si la jeune Elana Eden livre une prestation convaincante. Un petit sentiment de gâchis donc alors que le résultat aurait pu s'avérer bien meilleur.
Sorti en dvd zone 2 français chez Fox
Sorti en dvd zone 2 français chez Fox
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