Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram
Le Pigeon - I soliti ignoti, Mario Monicelli (1958)
Une bande de petits malfrats prépare un gros coup. Mais Cosimo, le cerveau de l'affaire, est arrêté pour un misérable vol de voiture. Afin de le faire sortir de prison, ses comparses se mettent en quête d'un pigeon qui endossera le vol.
Même s'il y a eu nombre de comédies italiennes populaires réalisées durant les années cinquante, c'est le succès international celle ci associée à la reconnaissance critique qui lance véritablement le genre. Monicelli reste dans la veine sociale du néoréalisme avec ses personnages de vas nus pied cherchant à s'en sortir, par le cadre du récit tourné dans les banlieues et quartiers populaire de Rome en reconstruction mais le drame laisse cette fois la place au comique grinçant.
Le début est un modèle d'introduction où l'équipe de bras cassés qui va tenter le vol est présentées à travers la quête du pigeon destiné à libérer le cerveau de l'affaire. Des personnalités bien marquées par un casting de star en devenir ou déjà établies : Vittorio Gassman (qui brisait là son images associée à des rôles d'intellectuels) en gros bras séducteur, le grand Marcello Mastroianni en voleur encombré d'un bébé, la superstar comique Toto en professeur es cambriolage et une flopée de second rôle tordant comme le petit vieux pique assiette, la toute jeune Claudia Cardinale dans un de ses premiers rôle (si ce n'est le premier).
Le contexte social est omniprésent même si toujours abordé par le versant comique tel cette séquence où Cosimo en prison maudit toute les mères des prisonniers ne lui offrant pas de cigarette, qui n'en ont cure puisque tous orphelin. Entre jolie petites histoires (la romance entre Cardinale et Renato Salvatori), dialogues tordants (énorme Il ira en prison quand il sera grand asséné par Mastroianni rendant visite à sa femme) et situation comique énormes (Gassman cabot à souhait lorsqu'il vient se dénoncer à la place d'un autre ) le rythme est alerte et nous tient parfaitement attentif jusqu'au cambriolage final.
Là c'est un très grand numéro comique où le thème de l'échec omniprésent tout du long se manifeste pour de bon avec nos héros sur lesquels s'acharne le sort pour notre plus grande hilarité. Le parallèle avec la construction de DuRififi chez les hommes de Dassin est flagrant, la méticulosité et le professionnalisme laissant place à l'amateurisme et à la guigne. C'est aussi drôle que désolant, et c'est ce sentiment mitigé qui nous conduit à une fin douce amère très réussie. La comédie italienne était lancée (Monicelli réitérant l'exploit avec son film suivant La Grande Guerre) et nombre de chefs d'oeuvres allaient bientôt suivre.
C'est Memmo Carotenuto, un visage qu'on croise souvent dans le cinéma italien des années 50 on le voit par exemple dans Umberto D ou encore la série des "Pain amour et fantaisie" pour citer les plus connus..
J'ai vu ce film et il est excellent ! J'ai beaucoup ri et le recommande fortement ! De plus ton analyse est très bonne.
RépondreSupprimerBisous ! T.
Quel est l'acteur qui joue le voleur de voiture, dans la scène d'ouverture ?
RépondreSupprimerC'est Memmo Carotenuto, un visage qu'on croise souvent dans le cinéma italien des années 50 on le voit par exemple dans Umberto D ou encore la série des "Pain amour et fantaisie" pour citer les plus connus..
RépondreSupprimerOk, merci. Une petite présentation du Pigeon :
RépondreSupprimerhttp://le-cinema-de-tietie007.blog4ever.com/le-pigeon-la-matrice-de-la-comedie-a-l-italienne