La vie de la chanteuse américaine Jane Froman.
Walter Lang signe là un joli biopic de la chanteuse Jane Froman qui donne l'occasion à Susan Hayward de donner une de ses plus belles prestations. Le film pêche dans un premier temps par une touche conventionnelle qui ne le démarque guère du commun des biopics. On assiste donc à l'irrésistible ascension de la jeune chanteuse et des divers problèmes personnels qui vont découler de cette célébrité naissante tel le mal être de son mari et mentor Don Ross (David Wayne) lui-même musicien en quête de reconnaissance.
Walter Lang signe là un joli biopic de la chanteuse Jane Froman qui donne l'occasion à Susan Hayward de donner une de ses plus belles prestations. Le film pêche dans un premier temps par une touche conventionnelle qui ne le démarque guère du commun des biopics. On assiste donc à l'irrésistible ascension de la jeune chanteuse et des divers problèmes personnels qui vont découler de cette célébrité naissante tel le mal être de son mari et mentor Don Ross (David Wayne) lui-même musicien en quête de reconnaissance.
Il s'en suivra également un assez classique triangle amoureux avec un pilote incarné par Rory Calhoun. Si l'on n'est guère surpris, le film est très agréable à suivre grâce à l'interprétation pleine d'allant du casting qui offre quelques savoureux moments comme la première audition de Jane Froman où se dévoile ce qui la détache des autres artistes formatée et fera son succès, sa sincérité conjuguée à ses talents vocaux.
Visuellement c'est un régal pour les yeux avec comme souvent à la Fox une photo technicolor somptueuse de Leon Shamroy donnant un tour luxueux et chatoyant aux différents environnements mettant surtout en valeur des numéros musicaux de toutes beauté qui forment une sorte d'apogée d'une Jane Froman au sommet de son art.
On évite l'écueil de la jolie coquille vide avec la deuxième partie plus dramatique. Le film s'ouvrait sur une remise de prix à Jane Froman pour l'étonnant titre d'artiste "la plus courageuse de l'année" avant que (à la manière du Eve de Mankiewicz) on ne la découvre en flashback à travers les souvenirs de convives proche présent.
Le tout gagne en intérêt en s'intéressant aux évènements plus singulier et grave associée à Jane Froman avec un terrible crash aérien (alors qu'elle se rendait à Londres donner un concert aux troupes américaines) dont elle survit mais au prix d'une grave blessure à la jambe droite menacée d'être amputée.
On a donc une belle leçon de courage avec l'artiste soumise à de multiples interventions chirurgicale qui tente envers et contre tout d'assurer son art. L'émotion peut enfin se faire jour lors de cette belle séquence de retour sur scène où émue (et contrainte d'être assise) elle est triomphalement accueillie par le public. Jane Froman fut saluée par sa contribution à l'effort de guerre où même handicapée elle traversa l'Europe pour réconforter les soldats américains.
C'est ce qui compose la dernière demi-heure et le meilleur moment du film avec un tourbillon musical et émotionnel où l'héroïne se reconstruit et retrouve confiance tout en apportant une étincelle de bonheur aux blessés. La double rencontre avec un tout jeune Robert Wagner (c'est vraiment le rôle qui le lança apparemment) une première fois en soldat timide et attachant puis plus tard hébété par un choc traumatique est vraiment très belle et naïve. Le final triomphal et jubilatoire où Jane Froman entame les hymnes des différents Etats américains auprès d'un public survolté est des plus galvanisants également.
Susan Hayward dégage une belle aisance et est touchante de bout en bout, on notera que les parties vocales sont assurées par la vraie Jane Froman très impliquée dans la production. Thelma Ritter fait également apprécier sa gouaille franche dans un énergique rôle d'infirmière. Après toutes ses péripéties on aura compris et acquiescera au titre d'artiste la plus courageuse lors du retour au présent final où Jane Froman enfin en pleine possession de ses moyens entonne un grandiose With a song in a heart.
Extrait d'un des meilleurs passages musicaux
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