Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram
Hercule et la Reine de Lydie - Ercole E La Regina Di Lidia, Pietro Francisci (1959)
Suite aux succès des Travaux d'Hercule, la même équipe gagnante était réunie pour un second volet avec Pietro Francisci/Steve Reeves et Mario Bava à la photo. Comme le précédent le scénario mélange des éléments de l'épopée d'Hercule (cette fois le mythe d'Omphale ) qui se greffent à la tragédie grecque ( les sept contre Thèbes et Oedipe). Le mélange opère parfaitement pour un scénario bien plus intéressant que le premier film et mettant Hercule plus en difficulté, ici soumis et séduit par la reine de Lydie et dont sa force semblant indissociable de sa volonté propre ne sera retrouvée qu'en redevenant lui même.
Visuellement c'est un croisement entre le classicisme du premier épisode et les excès à venir dans les épisodes suivant, Hercule contre les vampires et Hercule à la conquête de l'Atlantide. Mario Bava s'en donne ainsi à coeur joie sur les couleurs surréalistes de l'antre souterraine de la Reine de Lydie. Les éclairages de même décors évoluent ainsi constamment selon les sentiments d'Hercule lors de sa captivité, parfois au sein de la même scène comme lorsqu'il cède pour de bon à la séduction de la Reine Lydie. L'ambiance se fait gothique à souhait pour illustrer les moments les plus sadiques comme ce musée Grévin humain où la Reine de Lydie expose tout ses anciens amants ou encore la cuve égyptienne ( les style sont toujours assez hétéroclite dans le péplum italien) où elle entrepose leurs cadavres pour les soumettre à l'opération. Les décors studios sont très réussis et truffé de pièges transformant la séquence d'évasion en jeu vidéo avant l'heure.
D'un autre côté le film offre une splendide (bien que trop courte) scène de bataille finale pour la défense de Thèbes des plus efficace (où le métier de Francisi permet de gérer parfaitement le manque de moyen par rapport au ciné Hollywoodien) avec un Hercule plus surhomme que jamais qui fait s'écrouler les tourelles adverses à la force de ses bras. Parmi les autres moments réussis l'affrontement au début avec le fils de Guée dont l'énergie se régénère dès qu'il touche le sol ce qui offre quelques difficultés. Par contre le combat de Hercule face à une horde de tigres est franchement raté pour cause de montage hasardeux et d'une peluche un peu trop visible lors des gros plans.
Steve Reeves pour la dernière fois dans le rôle est toujours aussi imposant et charismatique tandis que Sergio Fantoni offre un flamboyant Étéocle, méchant bien théâtral. Sylvia Lopez est assez convaincante en Reine de Lydie bien aidée par son physique assez étrange et c'est finalement l'autre rôle féminin Sylvia Koscina qui en fait les frais avec un personnage moins présent et consistant que dans le premier film. Bien meilleur que le premier volet donc et d'un classicisme très agréable mais on peut sans doute préférer le grain de folie qui animera les volets suivant plus inventifs. On en reparlera prochainement...
Comme le premier sorti dans la collection Péplum paru chez les marchand de journaux
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