Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram
Complot à Dallas - Executive Action, David Miller (1973)
L'histoire d'un complot organisé contre le président des Etats-Unis... Près de 20 ans avant le JFK de Oliver Stone et 10 ans après les faits Executive Action tentait de donner son explication à l'assassinat de mort de Kennedy et était un des premiers à afficher ouvertement la thèse de la conspiration pas encore répandue (et qui deviendra vraiment populaire avec le film de Stone). On assiste donc à la machination menée plusieurs hommes d'affaires, personnalités haut placées et hommes de main (on esquive la CIA et le FBI) dominé par Burt Lancaster et Robert Ryan machiavéliques. Des républicains pur et dur dont les affaires et l'esprit obtus ne supportent pas la politique progressive de Kennedy.
On a régulièrement tout au long du film un montage alterné sur les préparatifs de l'assassinat avec des archives de discours de JFK où il annonçait des accords de désarmements avec les russes, une volonté d'intégration des noirs ou encore sa volonté de retirer les troupes américaine du Vietnam. Ce procédé renforce davantage encore la détermination des comploteurs et certains dialogues appuie leurs idées nauséabonde comme lorsque Robert Ryan souhaite le maintien américain en Asie pour empêcher la multiplication de la population et ensuite appliqué le procédé au USA pour les noirs et les hispaniques.
Bien que toutes les théories soient bien connues aujourd'hui, le film était vraiment dérangeant pour l'époque (vu la fraicheur des évènements) et l'excellent scénario de Dalton Trumbo détaille tout les rouages que Stone illustrera à son tour : les trois tireurs, le travail de fond pour faire de Oswald un coupable idéal avec un sosie qui arpente le Texas en se revendiquant communiste à qui veut l'entendre... On voit aussi la profonde inconscience qui régnant alors avec un Kennedy venant dans un Texas hostile avec un protection indigne de son rang.
A la virtuosité de Stone, Miller oppose un style sobre dans la droite lignée des thrillers politique 70's dont la déferlante s'annonce avec le scandale du Watergate. La lente montée de tension alors que se prépare le drame à venir est sans doute le meilleur moment du film, le meurtre en lui même étant montrée de manière frontale et violente.
La courte durée du film (1h30) permet d'oublier un déroulement assez monotone tout de même (des gens assis en train de discuter tout le film finalement) et le cast des hommes de mains et des tireurs propose une galerie de trogne des plus réussies : Ed Lauter, Richard Bull (le gentil Nels Olson dans "La petite maison dans la prairie" ! le choc de le voir en assassin) et Dick Miller. Une vraie curiosité très intéressante donc.
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