Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram
La femme de l'année - Woman of the Year, George Stevens (1942)
Sam Craig (Spencer Tracy), reporter sportif dans un quotidien new-yorkais, supporte mal les remarques sur le sport de sa collègue Tess Harding (Katharine Hepburn), fille de diplomate et chroniqueuse à la rubrique internationale. Ils se querellent car tout les oppose. Mais, au grand étonnement de leurs amis, ils se marient ! Commencent les difficultés.
Première des 9 collaborations du duo Katharine Hepburn/ Spencer Tracy, certainement pas la meilleure (petite préférence pour Mademoiselle gagne tout) mais plutôt agréable dans l'ensemble. Comme d'habitude l'opposition entre les deux joue à plein, cette fois dans le milieu du journalisme : il est un pur new yorkais un peu rustre et inculte couvrant le sport, elle est reporter international fille de diplomate élevée à l'étranger, en contact avec tout les grands du monde. Le début plus porté sur la comédie joue largement de cet antagonisme mais sans que ça empêche le rapprochement des deux héros qui se complètent et s'attirent dans leur différences. La première rencontre est d'ailleurs mémorable avec un Spencer Tracy hypnotisé par les jambes parfaites et interminable de Hepburn.
C'est une fois mariés que le film s'installe dans le drame conjugal avec une Katharine Hepburn totalement inadaptée à la vie en couple qui conserve son mode de vie de journaliste disponible et sur le qui vive. Une prestation intéressante de l'actrice qui prend le risque de rendre son personnage presque antipathique et manipulateur (notamment l'épisode de l'adoption) alors que Spencer Tracy conserve toute notre sympathie en mari malmené et dépassé. La scène de prise de conscience où assiste au mariage de son père acquiert ainsi une belle émotion, les poids des mots sacré du mariage lui parlant enfin tardivement.
Seul problème sorti des deux acteurs, le film peine à constamment intéresser la faute à un rythme très lâche et poussif, notamment tout le passage concernant le quotidien des mariés dont la monotonie est contagieuse chez le spectateur également. Même les gags bien amenés semble tirer un peu trop en longueur tel le final où Hepburn s'improvise ménagère d'intérieur, même si son insistance finit par toucher. Sympathique bien que ne reposant que sur le charisme de son duo vedette, qui fera bien mieux lors des collaboration suivantes, en plus de ce rapprocher en formant à l'écran et à la ville (de manière bien plus secrète et scandaleuse) un des couples les plus mythiques du cinéma américains.
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