Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram
Suite à la mort de sa mère, Fane accompagné de Lilas, rejoint son frère handicapé mental dans la maison de sa mère. Voke, le garagiste voisin, a des vues sur la maison et sur Lilas.
Adapté d'un roman de Pierre Pelot, L'été en pente douce est un drame puissant qui lorgne sur Les Désaxés de John Huston (avec l'analogie évidente entre Marilyn Monroe/ PaulineLaffont objet de désir innocent et provocateur à la fois, et la réalité tragique des deux actrices) et Les Chiens de Paille (pour le milieu rural hostile et primitif) où trois paumés essaient envers et contre tout d'accéder à une existence meilleure mais se retrouvent confronté à une cruelle réalité, à la malveillance ordinaire. La réalisation inspirée de Gérard Krawcyk (et une superbe photo caniculaire de Michel Cenet) instaure une ambiance sensuelle et moite, se mélangeant étrangement à la déliquescence d'un cadre dont la solarité cache une vraie noirceur.
Les acteurs sont exceptionnels, Jean Pierre Bacri (encore chevelu et sans les tics qui populariseront sa persona filmique) trouve là un de ses meilleurs rôles, tout comme Jacques Villeret bouleversant en frère attardé. Quant à PaulineLafont, elle est belle à se damner en femme enfant déterminée, le sex-appeal et la sensibilité à fleur de peau ramenant encore une fois à l'ombre de Marilyn. L'amour se confond au désir et à l'attrait du matériel pour le personnage de Bacri dans un choix impossible le rendant impuissant au propre comme au figuré. La très belle conclusion le voyant renoncer au futile le revitalise et concrétise son amour pour Lilas (Pauline Lafont) qui peut enfin être aussi physique. Ce magnifique film s'avérera être, à divers degrés, un chant du cygne pour ses participants.
Le destin fera que Pauline Lafont ne pourra saisir la carrière fabuleuse qui s'offrait à elle, le scénariste Jean-Paul Lilienfeld (qui joue également dans le film) va avoir une carrière de réalisateur sinistre (XY, Quatres garçon plein d'avenir), le pire restant Gérard Krawczyk devenu l'homme à tout faire des pires productions de Luc Besson.
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