Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

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jeudi 23 février 2012

Les rubis du prince birman - Escape to Burma, Allan Dwan (1955)

En Birmanie, un prince demande à la police britannique de retrouver le meurtrier de son fils. Un officier de la sécurité se lance à sa recherche et le retrouve chez la propriétaire d'un élevage d'éléphants. Cette dernière, amoureuse de lui, l'aide à s'évader...Les Rubis du Prince Birman est une excellente série B d'aventures réalisée par un Allan Dwan qui fait une nouvelle fois des miracles avec des bouts de ficelle. Le film possède une facture visuelle très impressionnante malgré un budget dérisoire. Recyclant une partie des décors du film Le Conquérant de Dick Powell, Dwan et son équipe, par une meilleure utilisation, rendent paradoxalement le film bien plus abouti que la superproduction qui valut son cancer à John Wayne. Composition de plan grandiose (l'assaut nocturne sur le temple bouddhiste est fabuleux) photo de toute beauté de John Alton, jungle de studio foisonnante et décors luxuriants, même l'utilisation de stock shots animaliers est faite avec maestria pour un affrontement avec un tigre très efficace.

En revanche, le film pêche par le faible nombre de scènes d'action, manquant d’ampleur même si elles ont été réalisées avec savoir-faire (notamment l'assaut final sur la ferme de Barbara Stanwyck). Le scénario, remarquable, rattrape ce petit défaut avec un Robert Ryan ambigu (son passif filmique en héros comme en ordure participe de cette ambiguïté), traqué pour un meurtre dont il ne se défendra jamais, le début du film le montrant sous un jour sombre avec foule d'actes violents et répréhensibles.

La suite illustre pourtant la vraie noblesse du personnage, lorsqu'il aide le policier venu l'arrêter (campé par l’anglais David Farrar) face à des assassins, ou les sentiments qu'il montre à l'égard de Barbara Stanwyck, notamment le final où il se rend pour l'épargner. La conclusion apportera bien sûr une explication habile et bien trouvée à cette situation de départ. Pas inoubliable et loin des grandes heures de Dwan mais plutôt sympathique donc.

Sorti en dvd chez Carlotta au sein d'un coffret consacré à Allan Dwan

Florilège décalé en musique

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