Charles Hammond (R. Richardson) est un agent secret chargé de retrouver la trace de prototypes d'avions qui ont disparu mystérieusement en mer. Il se rend à la société Barrett où un nouveau prototype va bientôt être testé ...
Cette production d'Alexander Korda est un très plaisant film d'espionnage qui annonce déjà la politique de film de propagande à venir du cinéma anglais durant la Deuxième Guerre Mondiale. Un film comme Les Quatre Plumes Blanches (1939) sorti la même année prenait l'angle du film historique et d'aventures dans une même perspective moins frontale puisque sorti quelques mois avant la guerre et il en va de même pour ce Q Planes sur les écrans anglais en mars alors que le conflit éclatera en septembre. Nul doute que sorti après le début des affrontements et avec un pitch si brillant le ton aurait probablement plus sombre mais là on aura surtout une comédie d'espionnage enlevée et très divertissante.
A travers l'Europe les avions prototypes de différent pays dont la France disparaissent mystérieusement en essai et lorsque le phénomène se produit en Angleterre, Scotland Yard dépêche aussitôt le Major Hammond (Ralph Richardson) pour mener l'enquête. Il va avoir fort à faire avec ce lobby de l'aviation cherchant à étouffer ces tracas mais bientôt un second avion disparait en vol, laissant à penser que les allemands sont derrière cela afin de récupérer un nouvel accessoire de vol révolutionnaire.
En dépit de ce postulat, le ton se fait étonnamment léger (le réalisateur américain Tim Whelan, ancien gagman d'Harold Loyd n'est sans doute pas étranger à cette option) grâce à la prestation guillerette de Ralph Richardson (qui annonce un peu l'agent secret rigolard de Train de nuit pour Munich incarné par Rex Harrison) qui sous ses airs étourdis dissimule un fin limier redoutable passant de la frivolité au sérieux en un clin d'oeil tel ce moment où il identifie la taupe informant les allemands. S'il est le cerveau, les muscles seront plutôt représenté par Laurence Olivier, jeune premier fougueux qui joue là un pilote soupçonneux et aide précieuse pour Richardson. Le charme sera lui porté par une délicieuse Valerie Hobson en journaliste infiltrée couvrant les évènements.
Le final plus nerveux est des plus palpitant malgré de grosse facilités pour arriver à cette conclusion. Le mélange entre ton caustique et suspense sera bien mieux exploité dans d'autres productions à venir (Train de nuit pour Munich justement) de propagande mais l'essentiel ici est de passer un bon moment et c'est plutôt réussi.
Sorti en dvd zone 2 anglais et doté de sous-titres anglais
Extrait
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