mercredi 14 avril 2010
Les Mondes Futurs - Things to Come, William Cameron Menzies (1936)
Dans la lignée de Metropolis (ou dans un registre différent d'un Intolérance ou les Dix Commandements première version pour la construction en plusieurs époque lointaine) un petit classque de la SF futuriste et utopique. Adapté du roman de HG Wells (qui signe lui même le scénario) Shape things to come, le film constitue un des grands chantier du cinéma anglais des années 30 par l'intermédiaire du producteur d'origine hongroise Alexander Korda et de ses frères, qui développe ici pas mal des moyens colossaux et de la science des trucages qui éblouiront les spectateurs dans des films bien meilleurs les années suivantes comme Le Voleur de Bagdad, Le Livre de la jungle ou les oeuvres de Michael Powell. A la réalisation on trouve William Cameron Menzies, chef décorateur de quelques fleuron du muet (Le Voleur de bagdad de Raoul Walsh..) et qui va ici apporter son sens de l'esthétique.
L'histoire divisé en trois parties dépeint trois époques de la ville imaginaire de Everytown situé dans le présent, le futur proche puis le futur lointain.
La première époque dépeint la ville vivant un noël heureux, avant qu'un conflit mondial vienne semer le chaos tandis qu'on découvre au passages divers personnages qui reviendront tout au long du récit, plus âgés dans la seconde partie où des descendant dans la troisème joué par les même acteurs notamment Raymond Massey médecin ici et parangon du pouvoir de la science plus tard. Ce futur anticipe avec une étonnante vraisemblabilité les images cauchemardesque à venir de la 2e guerre mondiale imminente. Les bombardements et la mort d'innocents dans Everytown annonçant ceux de Londres, tout comme les méthodes de guerre. Menzies alterne les pures images allégoriques comme ce petit garçon déguisé en soldats accompagné d'ombres guerrière allant au combat et les fondus enchaînés montrant trois décennies de combats (avec plein d'idée novatrice comme le design des tank très modernes).
La deuxième partie, situé en 1970 montre Everytown retombé à l'ère féodale et plongée dans la tyrannie. Là encore l'anticipation sur certaines grande figures du fantastique étonne comme cette maladie étrange faisant déambuler dans un décor post apocalyptique les contaminés de la même manière que les zombies de Romero. Un peu trop bavard, ce passage est tout de même un peu kitsch même si la conclusion voyant l'arrivée des hommes de science au pouvoir offre quelques images impressionnante pour l'époque tel que ces avions gigantesque façon Miyazaki du Château dans le ciel avec des intérieurs, des incrustations et projections étonnantes tout en anticipant cette fois la guerre chimique et bactériologique (de manière positive ici on est chez HG Wells chantre de la science) dans la manière conclure le l'affrontement.
La fin de la deuxième partie voyait le triomphe de la science à travers un HG Wells s'exprimant par l'intermédiaire de Raymond Massey. HG Wells a toujours pensé que le salut viendrait par le pouvoir donné aux hommes de science et cette dernière partie montre le monde idéal du futur lointain (2035) qu'il imagine s'il était écouté. Malgré l'aspect très kitsch des tenues vestimentaires de ses hommes du futurs en toges antiques (quoique pour les femmes on est pas si loin de certains look 60's) Menzies démontre tout son savoir faire avec des décors monumentaux au design incroyablement moderne et imposant (tout een restant cohérent avec la ville telle qu'elle est montrée 10 ans plus tôt) : la piste de décollage de la capsule vers la lune, la cité désormais sous terraine de Everytown grouillant de vie, les ascenseur s'élevant à des hauteurs infinies... De plus les personnages évoluent parfaitement dans tout ces lieux par la force de trucages prodigieux, entre maquettes soignées et effets visuels presqu'invisible.
Niveau narratif c'est autre chose, le prechi precha de Wells pour la science finissant par être saoulant (on se croirait dans une production Georges Pal où la religion aurait été remplacé par la science) car jamais remis en cause, le tout culminant à la fin avec un Raymond Massey sorte de Moïse des temps futurs déclamant en roulant des yeux des tirades enflammées et Shakespearienne face à un peuple se rebellant et reproduisant les erreurs du passé en allant cotre le progrès. Dans l'ensemble c'est un peu le défaut du film cette naïveté face à la science (surtout vu toutes horreurs à venir au 20e siècle) Menzies n'apportant pas de contrepoint au script de Wells et se contentant de (très bien) l'illustrer. Par la suite il s'exilera à Hollywood où sa puissance esthétique révolutionnera l'imagerie du cinéma classique américain en illuminant (entre autres) certaines production de David O' Selznick (dont les légendaires Autant en emporte le vent et Duel au Soleil) ou les films de Sam Wood dont il réhaussera grandement la qualité.
Trouvable pour pas cher en zone 2 anglais mais sans sous titres (même anglais) et pour un peu plus en zone 1 doté de sous titres.
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