Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram
Le Grand Chantage - Sweet Smell of Success, Alexander Mckendrick (1957)
Un des très grand film contre le pouvoir des médias qui voyait Alexander McKendrick signer un chef d'oeuvre dès son premier film américain. Le récit nous plonge dans le monde des vautours des agent de presse traquant la moindre rumeurs ou calomnies afin de les revendre aux chroniqueurs faisant la pluie et le beau temps sur l'opinion publique. On s'intéresse au plus sournois et cynique d'entre eux incarné par Tony Curtis, en grande difficulté depuis qu'il n'est plus en odeur de sainteté avec Burt Lancaster, chroniqueur le plus puissant de la ville. Pour retrouver ses faveurs il lui suffirait de briser l'idylle de la soeur de Lancaster avec un musicien de jazz, mal vue par le grand frère trop tatillon.
Un film d'une violence psychologique difficilement soutenable où aucun personnages n'est à sauver, les coup bas les plus infâmes étant permi pour arriver à ses fins. Burt Lancaster à contre emploi est extraordinaire en chroniqueur glacial et à l'égo surdimensionné. On comprend assez vite la cause de cette personnalité imposante quand on découvre la mainmise et les réseaux qu'il a chez les puissants comme les faibles. Les dialogues sont remarquable de cruauté et cynisme froid et une scène où il humilie littéralement un sénateur sur son comportement suffit à poser le personnage dès sa première apparition. Tony Curtis trouve un de ses meilleurs rôle en fouine à l'affut et prête à tout pour réussir.
Les séquences révoltantes sont légions, en particulier ce moment où Curtis livre en pâture une maîtresse à un chroniqueur afin de s'assurer la publication d'un de ses billets. Mckendrick fait preuve vision terriblement pessimisme, les quelques élans d'humanité étant balayé chez tout les personnages. La fille de bar offerte par Curtis justifie presque au détour d'un dialogue le traitement qu'il lui réserve et la rare lueur d'humanité de celui ci est balayé par l'ambition lorsqu'il accepte de se livrer à un guet apens impensable. Le pire étant le personnage de Susan Harrison, seul personnage pur de l'intrigue obligé finalement de se rabaisser à l'esprit manipulateur de Curtis/Lancaster pour se sortir de leur étreinte. Un pur diamant de noirceur dont le pessimisme jusqu'au boutiste aura apparemment presque enterré la carrière américaine de Mckendrick (qui aura grandement bataillé pour ne pas d'édulcorer la nouvelle de Ernest Lehman) fraîchement arrivé du studio Ealing (où on lui droit quelques chef d'oeuvre du cinéma anglais comme Tueurs de Dames ou Whisky à gogo).
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