vendredi 15 octobre 2010
Bonjour les vacances - National Lampoon's Vacation, Harold Ramis (1983)
Père de famille surmené, Clark Griseworld n'a que trop peu l'occasion de profiter de sa famille. Pour les vacances d'été, il a décidé de traverser le pays en voiture avec femme et enfants afin d'aller au parc d'attraction Walley World et rien, absolument rien parmi les innombrables embûches placées sur leur route ne saura l'arrêter.
Avant son déclin récent (la très poussive série des Mafia Blues) et avant le pic créatif de son enchaînement magique Un jour sans fin/Ma femmes mes doubles et moi (le remake de Bedazzled se tient très bien aussi) Harold Ramis signa en début de carrière quelques comédie loufoque irrésistibles comme ce excellent National Lampoon Vacation. Le premier film de Ramis Le Golf en folie était assez irrésistible et hilarant sur le gag immédiat mais peinait à instaurer un récit prenant et des personnages attachants. Le tir est corrigé avec ce second essai grâce au script de John Hughes (Breakfast Club) qui s'entend à créer des de vrais personnage sous l'apparente futilité.
Le scénario est prétexte à une brinquebalante traversée des Etats-Unis ou notre petite famille va vivre pour notre plus grands plaisir un pur cauchemar avant d'arriver à son objectif. Loin de la vignette touristique, c'est l'occasion de se jouer des côté les plus pittoresque de l'Amérique profonde notamment les ploucs en tout genre rencontrés tel cette rencontre avec les cousins de la famille où Randy Quaid délivre un cabotinage gras et massif. On aura également droit à un aperçu des motels miteux (et de leurs lits vibrants défaillants) de bords d'autoroute ou encore des camping insalubres peu ragoûtants.
La grande attraction du film, c'est Chevy Chase (déjà dans Le Golf en Folie en golfeur zen) excellent en père de famille et américain moyen. Avec son assurance de façade toujours mise à mal, son côté authentique et simplet il est très attachant et offre un timing comique assez parfait tout au long des nombreuses mésaventures virant à la quête épique décalé (voir l'affiche très drôle jouant là dessus). La séquence où parti chercher du secours il se perd en plein désert d'Arizona est assez mémorable. Le scénario de Hughes se joue d'ailleurs pas mal des clichés attachés à chaque région ou état (avec plein de détails dans le dialogues où les situations qui parleront sans doute plus à ceux connaissant bien les Etats-Unis) plus ou moins subtils mais toujours drôle entre autres une bretelle raté qui emmènent notre famille WASP dans un quartier mal famé de Chicago ou encore une visite à Kansas City au milieu de rednecks armés jusqu'au dents à l'accent outrancier.
Ramis emballe le tout avec nonchalance et inventivité, toujours surprenant dans son approche du gags (l'endormissement de Chase au volant), le final étant ainsi inattendu. Le casting révèle quelque futurs grands talents comme Anthony Michael hall tout jeunot que Hughes récupérera un an plus tard pour son Breakfast Club. Le film remportera un grand succès au point de susciter de nombreuses suites (sans Harold Ramis mais toujours le couple Chevy Chase/Beverly D'Angelo) reprenant le principe pour l'Europe avec National European Vacation (1985), noël dans National Lampoon Christmas Vacation (1989) et Las Vegas dans Vegas Vacation (1997). Il y aura même des déclinaison sur le personnage de Randy Quaid et un court metrage pour la télé en 2010 réunissant à nouveau Chevy Chase et Beverly D'Angelo. Pas sûr de retrouver la magie de l'original mais je suis assez curieux de voir le volet européen qui doit valoir le détour.
Sorti uniquement en dvd zone 1 chez warner et doté de sous titres français.
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