Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

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vendredi 21 octobre 2011

La Perle du Pacifique Sud - Pearl of the South Pacific, Allan Dwan (1955)


Deux ramasseurs d'épaves possésseurs d'un yacht se joignent à Rita au lourd passé, dans une quête aux perles noires sur une île secrète...

La Perle du Pacifique Sud est un des Dwan les plus décriés (par l’auteur lui-même qui renie le film en bonus du dvd) mais s’avère finalement une série B d'aventures assez sympathique (même si pas à la hauteur des autres réussites de fin de carrière de Dwan). Une chasse au trésor amène un trio de filous, composé de David Farrar (méconnaissable en marin avide au visage buriné), Dennis Morgan et son ex, incarnée par la divine Virginia Mayo, à investir une île cachée et paradisiaque pour mettre la main sur des perles gardées jalousement par des indigènes. Dès le premier plan tout est dit : Dennis Morgan se réveille les yeux flous sur la paire de jambes somptueuses de Virginia Mayo. Nous n'aurons d'yeux que pour elle.


Se faisant passer pour une missionnaire, elle est chargée d'infiltrer l'île et d'amadouer les habitants afin de trouver la cachette des perles. Pourtant, elle est rapidement gagnée par la quiétude et la beauté des lieux, ainsi que par la nature simple et paisible de ses habitants, au point de ne plus être sûre de vouloir commettre le forfait avec ses complices. Une histoire simpliste certes, mais vraiment bien traitée.


En tout cas durant une bonne moitié de film, consistant à montrer l'évolution de Virginia Mayo, passant de la quasi traînée du début de film à une jeune femme découvrant les plaisirs d'une vie simple. Allan Dwan lui donne une aura sensuelle des plus vénéneuses, la filmant sous les angles et dans des situations ô combien érotiques, comme lorsqu'elle se fait voler ses vêtements et se voit contrainte de dormir nue sous sa couverture.

La très courte durée du film (1h20 à peine) sert bien le début percutant, démarrant au quart de tour (nous sommes sur l'île au bout de quinze minutes), mais gâche un tantinet la dernière partie par des raccourcis laborieux alors que le développement était excellent jusque là et un happy end qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Visuellement, c'est un nouveau tour de force de la part d'Allan Dwan.

Le film fut tourné pour un budget minable sur une plage de Palm Springs décorée de palmiers en plastique (et quelques stock shots de la deuxième équipe filmés à Tahiti). Le tout est photographié (John Alton a encore fait des miracles) et cadré avec un tel brio que l'illusion est complète. On ne doute pas un seul instant que l'on est dans un coin reculé et sauvage du pacifique sud. Prodigieux visuellement et fort distrayant, un film qui ne mérite pas son affreuse réputation si on aime gouter aux plaisirs simples.Sorti en dvd zone 2 français au sein du coffret Carlotta consacré à Allan Dwan.

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