Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

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samedi 25 septembre 2010

Jack le Tueur de Géant - Jack The Giant Killer, Nathan Juran (1961)

L'ignoble sorcier Pendragon, banni d'Angleterre, veut s'emparer du trône de Cornouailles en faisant abdiquer le roi et en épousant sa ravissante fille, la princesse Elaine. Il la fait enlever par un de ses serviteur, un immense géant, mais Jack, un modeste fermier, parvient à le tuer et sauve ainsi la belle captive. Mais Pendragon n'a pas renoncé à ses sombres desseins.

Trois ans après le succès du Septième Voyage de Sinbad, le producteur Edward Small (qui rata le coche en refusant de produire ce dernier) tente de reproduire la formule à succès avec ce film et engage pour cela le même réalisateur, le même héros (Kerwin Mathews) et le même méchant avec Torin Thatcher de nouveau dans un rôle de sorcier. Ne manque que le grand Ray Harryhausen aux effets spéciaux, ce qui se ressent au niveau des créatures dont le visuel est plus grossier et la stop motion moins parfaite que le bestiaire du maître mais le film s'en sort néanmoins de manière tout à fait honorable et recèle d'autres qualités.

Très librement inspiré du conte Jack et le haricot magique, le film emprunte également certains élément de sa trame à Sinbad avec son option aventure moins appuyée dans le conte et un personnage de lutin magique enfermé dans une bouteille variante à peine masquée du génie de la lampe.

Malgré tout le film parvient à trouver son identité grâce à son atmosphère de conte très marquée visuellement. Le début où on découvre la cour du roi Marc avec un aspect médiéval très colorée et kitsch ou encore l'antre sombre et menaçante de Pendragon sont très réussis et les sortilèges de ce dernier issus de la magie noire offre les moments les plus réjouissants du film.

Les créatures que doivent affronter nos héros sont donc systématiquement un soupçon plus horrible que dans les Sinbad, ce qui compense le manque d'originalité ou la raideur de certaines (le Cormoran en ouverture qui rappelle le Cyclope Sinbad, le serpent de mer géant assez loupé) et rend les autres assez effrayantes tels ces sorcières d'outre tombe dont l'attaque en pleine mer fait presque basculer le film dans l'épouvante le temps d'une scène. L'allure extravagante et bariolée du méchant Pendragon, le cour monstrueuse qui l'accompagne ainsi que certain tournant de l'histoire (comme la princesse ensorcelée devenue une affreuse créature démoniaque) contribue au ton conte horrifique adopté.

Le récit est assez classique avec son couple amoureux immédiatement mais incarné avec conviction et les morceaux de bravoures impressionnants ne manque pas. Le Cormoran qui décime les troupes du roi puis le long face à face avec Jack, l'assaut des sorcières et surtout le final sur la plage qui multiplie les créatures et les affrontements dantesque avec en conclusion un prodigieux combat entre Jack et Pendragon transformé en hideuse bête volante. Donc malgré les emprunts évident, c'est réellement dépaysant et féérique et devrait faire plaisir à tout ceux qui ont gardé leur âme d'enfant.


Sorti en dvd zone 2 français mais l'édition est désormais assez difficile à trouver donc privilégier le zone 1 trouvable pour pas trop cher.


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