Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram
Deux hommes, exténués par les femmes, abandonnent tout pour aller s'installer dans un village perdu. Ils y rencontrent un curé truculent et soiffard qui les rappelle aux plaisirs simples de la vie. Bientôt, leur exemple inspire des milliers d'hommes et des cohortes de mâles déboussolés quittent alors les villes, fuyant l'hystérie féministe des années 1970. Mais bientôt arrive un escadron d'amazones nymphomanes.
Lorsqu'il s'agit d'évoquer les Blier les plus audacieux et provocateurs, il est de bon ton de citer le foudroyant Les Valseuses, la thématique risquée de Préparez vos mouchoirs (et son pendant Beau-Père) ou encore l'étonnant Tenue de soirée. Pourtant avec Calmos Blier réalisait un véritable OVNI du cinéma français aussi discutable qu'hilarant.
Le film s'inscrit dans la veine d'un certain cinéma très gaulois et vulgaire qui rencontrait le succès dans les 70's tel le fameux Les Galettes de Pont Avent ou encore Comme la lune de Joël Seria. Dans ces deux films, le plus grand comédien français de l'époque, Jean Pierre Marielle. C'est ses prestations mémorables qui portait haut sous le côté trivial la drôlerie, mélancolie et désespoir de ces oeuvres outrancières. Il n'est donc pas étonnant de le retrouver dans Calmos dont la truculence et l'extraordinaire duo formé avec Jean Rochefort rendent les dérapages divers plus acceptable. Le film n'est en effet rien de moins qu'une charge contre le féminisme montant des années 70 largement discutable sur le fond mais dont la forme farceuse tirant sur le grand n'importe quoi permet de relativiser ce qui n'est finalement qu'une provocation de sale gosse.
On suit donc les mésaventure de Jean Pierre Marielle et Jean Rochefort, las de l'oppression des feminine qui décident de partir en retraite à la campagne où ils pourront en toute sérénité s'adonner aux plaisir les plus terre à terre: boire, manger, dormir... Leur initiative est bientôt suivie par d'autres mâles mais c'est sans compter sur la résistance des femmes frustrée qui décident de reprendre les choses en main de manière radicale. Le film débute comme une chronique de spleen masculin décalée avant de partir dans une escalade rabelaisienne totalement déjantée et vulgaire, bourrée d'idée folles et de scènes autres : l'ouverture où Marielle dévore sa baguette et son pâté devant l'entrejambe d'une femme (il est gynécologue) donne le ton.
La suite est à l'avenant avec Marielle agressant verbalement une femme lui ayant demander le chemin, des hordes d'amazones usant des hommes comme objets sexuels à la chaîne dans une sorte d'usine vouée au coït.... Marielle et Rochefort en roue libre totale s'en donne à coeur joie sur des dialogues mémorables tout comme le reste d'un casting plutôt prestigieux qui se lâche comme jamais dont Brigitte Fossey, Dominique Lavanant ou Valérie Mairesse dans des situations dépassant les normes de la bienséance.
Pas sûr que tout ce petit monde assume autant aujourd'hui cette "chose" dans leur filmographie et on se demande comment un producteur a pu financer pareil objet, le fond comme la forme serait irrecevable en ces heures de politiquement correct. Sans aucun doute le Blier le plus fou, avec une conclusion à la hauteur du spectacle qui a précédé où nos héros retourne à l'état foetal en se réfugiant dans... Un vagin géant. Si un film français devait incarner les folles années Hara Kiri, Fluide Glacial ou L'Echo des Savanes ce serait celui là.
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