Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

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mardi 4 janvier 2011

La Grande Farandole - The Story of Vernon and Irene Castle, HC Potter (1939)


Quand Irene Foote rencontre Vernon Castle, celui-ci n’est encore qu’un comique de second ordre. Unis par l’amour et la passion du spectacle, le couple bâtit dès lors des numéros de danse qui, de Paris à New York, vont lui procurer une gloire internationale…

La Grande Farandole est le dernier des neufs films en commun du célèbre duo Fred Astaire/Ginger Rogers qui illumina les comédies musicales des années 30. C'est en fait le biopic d'un autre tandem légendaire : le couple de danseurs Vernon et Irene Castle, qui révolutionna l'industrie du spectacle dans les années 10 et ouvrit la voie aux années folles (et constituant une influence réelle sur Fred Astaire à ses débuts en duo avec sa soeur Adèle). Comme souvent, l'alchimie entre Astaire et Rogers fait merveille, notamment dans toutes les scènes de séduction, débordant de charme et établissant leurs rapports : Gingers Rogers, novice transformée en danseuse hors-pair par Astaire et ce dernier prenant confiance grâce à l'amour qu'elle lui porte et décidant de prendre enfin sa carrière en main.

Toutes les étapes difficiles de l'ascension vers la gloire sont bien vues, entre les auditions ratées, les contrats douteux et les difficultés financières, le tout s'avérant bien réel malgré l'aspect léger. Une fois la gloire atteinte, c'est un vrai tourbillon de danse et de chorégraphies emballantes (supervisées Irene Castle en personne) qui s'enchaîne dans un montage dynamique montrant l'influence des Castle sur les modes esthétiques de l'époque. HC Potter (futur réalisateur d’un survolté Hellzapoppin) livre un film élégant et alerte, avec une direction artistique plaisante, fantaisiste (le Paris de pacotille) et recherchée à la fois.

La dernière partie montrant le couple séparé par la première guerre mondiale est moins prenante, le film basculant peu à peu dans un autre genre, qui lui sied moins et l'aspect dramatique paraissant un peu forcé. Cependant, deux scènes magnifiques atténuent largement ces réserves : Fred Astaire, revenant en uniforme sur les lieux du premier succès et rejoignant sur scène Ginger Rogers et la conclusion bouleversante, où cette dernière pleure à chaudes larmes son partenaire disparu tragiquement. Une belle réussite qui constitue le meilleur film du duo avec l'épatant Sur les ailes de la danse de 1936. D'ailleurs Ginger Rogers et Fred Astaire se retrouveront finalement 10 ans plus tard dans Entrons dans le danse grâce au producteur Arthur Freed qui parvient à reconstituer la paire mythique. Je suis très curieux de voir le film de ses retrouvailles pour savoir si la magie opérait toujours...

Sorti en dvd zone 2 français aux Editions Montparnasse dans la collection RKO

Extrait

3 commentaires:

  1. Vu il y a un trop longtemps pour être tout à fait précise, j'ai néanmoins un souvenir douloureux d'"Entrons dans la danse". Une comédie musicale sans charme et sans saveur, lourdaude et même ennuyante. Quelle déception que l'alchimie attendue entre la MGM, Rogers et Astaire soit, en fait, un rendez-vous râté.

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  2. J'avais déjà eu des mauvais échos sur de "Entrons dans la danse" sur dvdclassik vraiment dommage ça Astaire/Rogers associés à la flamboyance MGM ça aurait dû donner quelque chose de grandiose...

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  3. Heureusement que, respectivement, le couple et le studio nous ont donné quelques pépites. Il est aisé alors de leur pardonner cette faute de goût.

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