Un journaliste enquête sur la mort mystérieuse d'un homme d'affaires de renom.
Trent's Last Case
est un whodunit assez astucieux dont l'intrigue adaptée d'un roman de E. C. Bentley connu une première version à
Hollywood en 1929 et réalisée par Howard Hawks dont ce fut l'un des
premiers films. Au petit matin, un cadavre est découvert dans le jardin
d'une luxueuse demeure. Il s'agit de du richissime homme d'affaire
Sigsbee Manderson et la nouvelle fait bientôt le tour du monde tant
cette mort semble entourée de mystère.
Le journaliste Phillip Trent
(Michael Wilding) est dépêché pour mener l'enquête et bien que le
jugement opte pour un suicide les soupçons du héros vont bientôt se
porter sur la veuve du défunt (Margaret Lockwood) et son secrétaire John
Marlowe (John McCallum) soupçonnés d'être amants. D'autres indices
sèment le trouble dans option du suicide comme l'arme du crime retrouvé
dans la main droite du mort qui était pourtant gaucher. La
première partie où Trent sonde et interroge tous ses suspects est un peu
longuette car trop bavarde et sans mystère, Michael Wilding supposé
mener la danse manquant singulièrement de présence face aux très
charismatique suspects incarnés par Margaret Lockwood et John McCallum.
Margaret Lockwood incarne ici un personnage trop innocent pour être
honnête et le passif filmique de la star suffit à semer le doute malgré
ses airs angéliques et McCallum séduisant et suave affiche une belle
présente. On s'ennuie un peu et pense voir venir l'issue quand une
remarquable seconde partie nous prend réellement de cours par ses
rebondissements. Acculés, les deux suspects racontent les évènements
ayant menés au drame initial la narration en flashback permettant enfin
de donner un visage à Manderson et quel visage puisqu'il s'agit d'Orson
Welles.
La star en 15 minutes de présence vampirise littéralement le
film, Herbert Wilcox théâtralisant largement son introduction qui se
fait d'abord par sa voix de stentor alors qu’il place face à lui sa
femme et son secrétaire qu'il soupçonne. Une fois à l'image, sa présence
monstrueuse s'impose littéralement aux autres protagonistes pour qui sa
démence ne fait aucun doute.
On va ainsi assister à une terrible
machination de la part de cet homme jaloux mais les circonstances et la
fatalité vont venir entraver la tournure criminelle de l'ensemble.
Difficile d'en dire plus sans déflorer la surprise mais c'est tout à
fait étonnant, le final virant même presque au pastiche et à la
plaisanterie. Très inégal mais pas déplaisant et du coup curieux de voir
la version de Hawks qui se délecterait potentiellement d'une trame
pareille.
Sorti en dvd zone 2 anglais et sans sous-titres
Extrait
Tótem (2024) de Lila Avilés
Il y a 4 heures
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