Le Septième voyage de Sinbad marque un passage décisif dans la carrière du grand Ray
Harryhausen, puisque le film est son premier vrai succès commercial depuis
l'entame de sa collaboration avec le producteur Charles H. Schneer. Jusque-là
Harryhausen était resté dans le sillage de son mentor Willis O’Brien avec des
décalques à peine masqué de King Kong (À
des millions de kilomètres de la
Terre (1957) et son extraterrestre gigantesque semant le chaos malgré lui)
et surfant sur la vague SF des années cinquante avec Les soucoupes volantes
attaquent (1956). Avec cette adaptation très libre du conte des Mille et Une Nuits
Sinbad Le Marin (d’ailleurs intégré
de force aux Mille et Une Nuits sans en faire réellement partie en réalité), Harryhausen
s’oriente vers le récit merveilleux et mythologique qui fera sa gloire dans ses
productions suivantes (Jason et les Argonautes (1963), les deux suites qu’il
donnera à Sinbad avec Le Voyage fantastique de Sinbad (1974)
et Sinbad
et l'œil du tigre (1977) mais aussi Le
Choc des Titans (1981)) ainsi que dans la transposition de grands textes
d’évasions inscrit dans l’imaginaire collectif (Les Voyages de Gulliver (1960) d’après Jonathan Swift, L’île mystérieuse (1963) d’après Jules
Verne et Les Premiers hommes dans la lune
(1964) adaptant HG Wells).
Ce dépaysement et imaginaire libéré apporte un vrai plaisir pour les yeux avec son monde oriental bariolé aux costumes luxueux et aux décors imposants dans une imagerie bariolée et chatoyante. Le film ne fait cependant pas preuve de la rigueur narrative des meilleurs Harryhause avec une première partie parfois un peu poussive dans ses gros raccourcis (la réaction du père de la princesse déclarant la guerre immédiatement, le Calife et Sinbad qui avalent sans même le soupçonner les histoires de Sokura) et le souffle épique d'un Jason peine un peu à se faire ressentir. La construction est bancale à cause d’un script simpliste (ce qui est dommage tant à l’écrit les voyages de Sinbad regorgent d’histoires fabuleuses, une adaptation fidèle reste à faire) dans son déroulement comme la caractérisation des personnages mettant mécaniquement en place une trame prétexte qui servira à introduire le bestiaire de Harryhausen.
Ce dépaysement et imaginaire libéré apporte un vrai plaisir pour les yeux avec son monde oriental bariolé aux costumes luxueux et aux décors imposants dans une imagerie bariolée et chatoyante. Le film ne fait cependant pas preuve de la rigueur narrative des meilleurs Harryhause avec une première partie parfois un peu poussive dans ses gros raccourcis (la réaction du père de la princesse déclarant la guerre immédiatement, le Calife et Sinbad qui avalent sans même le soupçonner les histoires de Sokura) et le souffle épique d'un Jason peine un peu à se faire ressentir. La construction est bancale à cause d’un script simpliste (ce qui est dommage tant à l’écrit les voyages de Sinbad regorgent d’histoires fabuleuses, une adaptation fidèle reste à faire) dans son déroulement comme la caractérisation des personnages mettant mécaniquement en place une trame prétexte qui servira à introduire le bestiaire de Harryhausen.
La deuxième partie où tout ce petit monde retourne sur l'ile
de Colossa s’avère nettement plus convaincante et constitue un petit bijou d'aventures fantastique. Les morceaux de bravoures extraordinaires abondent comme
l'affrontement sauvage entre le dragon et le cyclope où Harryhausen paie une
dernière fois son tribu à King Kong, le duel avec le squelette (galop d’essai
avant de les démultiplier dans Jason et les Argonautes pour un résultat encore
plus mémorable) dans le château de Sokura ou encore le cyclope faisant bien des misères à l'équipage et qui
finira dans une falaise dupé par Sinbad. On constate le joyeux mix opéré entre
mythologie grecque etconte des Mille une Nuit avec le génie de la lampe ainsi que quelques éléments de swashbuckler comme la mutinerie de l'équipage.
Bernard Hermann signe un score éblouissant et épique, Kerwin Andrew malgré un jeu limité a tout de même fier allure en héros valeureux et forme un charmant couple avec Kathryn Grant, Torin Thatcher campe un méchant mémorable avec ce sorcier maléfique particulièrement marquant pour le jeune spectateur. Un brouillon déjà fort plaisant et qui ouvrait la voie à d'autres grandes réussites. Détail amusant, le film aura droit à un décalque/plagiat meilleur encore avec Jack le tueur de géant (1961) reprenant l'ensemble du casting ainsi que le réalisateur pour un résultat plus audacieux mais à l'animation moins brillante, faute de Harryhausen.
Sorti en dvd zone 2 français chez Sony
Bernard Hermann signe un score éblouissant et épique, Kerwin Andrew malgré un jeu limité a tout de même fier allure en héros valeureux et forme un charmant couple avec Kathryn Grant, Torin Thatcher campe un méchant mémorable avec ce sorcier maléfique particulièrement marquant pour le jeune spectateur. Un brouillon déjà fort plaisant et qui ouvrait la voie à d'autres grandes réussites. Détail amusant, le film aura droit à un décalque/plagiat meilleur encore avec Jack le tueur de géant (1961) reprenant l'ensemble du casting ainsi que le réalisateur pour un résultat plus audacieux mais à l'animation moins brillante, faute de Harryhausen.
Sorti en dvd zone 2 français chez Sony
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