Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

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jeudi 1 juillet 2010

Pain, Amour, Ainsi soit il - Pane, amore e..., Dino Risi (1955)

Le "maréchal" Carotenuto revient à Sorrente pour s'engager dans la police municipale. Mais la maison de ses parents est occupée par une affriolante veuve, Sophia, qui est loin de le laisser insensible. Ce qui oblige Carotenuto, sur les conseils de son frère Don Mattéo, curé de la paroisse, à etre hébergée par une paroissienne austère.

Troisième et dernier volet des mésaventures amoureuses du Maréchal, sans doute le moins intéressant des trois aussi car ne se contentant désormais que d'appliquer la formule bien rodée. Un petit pincement au début en quittant le village et les personnages des deux premiers films, mais l'apport de la couleurs et le format scope change déjà beaucoup l'imagerie que l'on s'en était fait et ce n'est pas un mal de changer de cadre. Le noir et blanc et les paysages montagnards laissent donc la place aux couleurs flamboyantes et à l'ambiance méditerranéenne du Sud de l'Italie (une chose est sûre ces films donnent sacrément envie d'y aller) avec un Dino Risi ayant pris le relai de Comencini.

Hormis la servante Caramella (beaucoup moins présente) et évidemment le Maréchal peu de liens narratifs avec les précédents si ce n'est l'intrigue qui offre un quasi remake du premier film avec quelques variantes. Gina Lollobrigida devenue superstar ayant refusé de rempiler, place à Sophia Loren dans un rôle voisin mais plus mature, un méridionale séductrice et roublarde en lieu et place de la paysanne volcanique et ingnorante incarnée par Lollobrigida. Même si Loren est de très loin une bien meilleure actrice, son personnage n'est pas aussi vrai et touchant et on ressent moins de complicité avec De Sica. Ce dernier vient de nouveau s'intercaler bien malgré lui dans l'histoire d'amour orageuse de deux tourtereaux mais là aussi la jolie innocence du premier film est atténuée par le couple peu intéressant de Sophia Loren et son amant.

De même, malgré quelques moments amusant, la seconde intrigue avec la bigote (en remplacement de la sage femme jouée par Maria Merlini dans le 1er ressemblance physique volontaire en plus) peine à susciter l'intérêt malgré une jolie scène à la fin lorsqu'elle apparait en séductrice. Ca se suit néamoins sans ennui grâce à l'abattage de De Sica toujours aussi drôle et charmeur, Risi même si peu concerné (au point que De Sica dirigera certaines scène quand il aura passé des nuits en bonne compagnie et incapable de se présenter sur le plateau) emballe bien le tout avec un film très beau plastiquement mais qui ne porte pas sa patte thématique. En gros assez routinier mais assez agréable tout de même, il était temps d'arrêter en tout cas le filon semblait épuisé.

Extrait avec le mambo endiablé de Sophia Loren

2 commentaires:

  1. En effet, oui, le Comencini est plus rigoureux, moins paresseux, plus tout ça tout ça.
    Mais, allez savoir pourquoi, je préfère de loin la paresse de celui-ci. Plus relâché, plus sensuel, plus joli à regarder. Et j'adore entendre Sophia dire "Don Anton...".
    Parfois la raison...
    Je précise que j'adore Comencini. Tu as vu "Un vrai crime d'amour" et/ou "Cuore" ? Je les cherche désespérément.
    L.F.

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  2. Je suis sévère mais ce 3e volet se laisse quand même regarder, les couleur, la légereté et l'ambiance estivale font leur effet même si c'est très inférieur aux Comencini pour moi. En plus quand j'ai écrit ce texte j'avais regardé les trois d'affillée donc les carences paraissaient encore plus grandes mais vu de façon isolée ça doit mieux passer. D'ailleurs en plus de la trilogie un épisode de plus fut produit en Espagne plus tard avec le seul De Sica, pas vu mais ça n'a pas une grande réputation...

    Vu aucun des deux Risi que tu évoques mais si tu maîtrise l'italien c'est trouvable là

    http://www.amazon.fr/Delitto-DAmore-Stefania-Sandrelli/dp/B003MEFRP4/ref=sr_1_33?s=dvd&ie=UTF8&qid=1354645610&sr=1-33

    http://www.amazon.fr/Cuore-Bernard-Blier/dp/B0010M6UYW/ref=sr_1_93?s=dvd&ie=UTF8&qid=1354645778&sr=1-93

    Gros manque de dvd français en Comencini (j'adore aussi il est bien représenté sur le blog!) quand on pense que la version intégrale de son Pinocchio n'est toujours pas visible !

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