Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram
L'Etrange créature du Lac Noir - Creature from the Black Lagoon, Jack Arnold (1954)
Un des très grands film de monstres et de SF des années 50, réalisé de main de maître par Jack Arnold pour la Universal. La scène d'ouverture nous faisant une succinte et poétique histoire de l'évolution annoncent presque la teneur presque philosophique de "L'Homme qui rétrécit" son meilleur film. On entre ensuite dans le vif du sujet avec la découverte d'un curieux fossile qui entraîne une expédition scientifique au tréfonds de l'Amazonie. Dans la plus pur tradition de l'époque, Arnold ménage judicieusement les apparition de sa créature dans un premier temps, menace indistincte sous la forme d'une main humanoïde décimant les rangs des intrus venu troubler sa quiétude. en effet si l'aspect bestial et les tueries de la créature ne sont pas atténuée, c'est constamment l'invasion des hommes qui suscite les agression de la créature.
Ce sera bientôt l'amour qui motivera ses interventions au terme d'une somptueuse séquence à la charge érotique encore vivace où la créature observe et nage à son insu au côté du fantasme en mouvement Julie Adams. La bestialité manifestée auparavant disparaît au profit d'une forme de candeur, curiosité et timidité où l'être observe s'approche et fuit cette forme féminine qui le trouble. Un vrai tour de force de la part d'Arnold d'exprimer toute cette gamme de sentiments par la seule image et la musique ponctuant les émotions.
Il en sera de même lors des autres séquences sous marine, magnifiquement filmée et plus orienté suspense. Le cache cache avec la créature sur terre et sur mer, son attraction irrépressible pour Julie Adams font du film un pont idéal entre la tradition d'un King Kong (auquel on pense souvent) et les "Predator" ou encore "Les Dents de La mer" à venir bien plus tard. on pourrait presque deviner également quelques préoccupations écologique au détour de quelques séquences et dialogues. Le design de la créature fera date et tient encore étonnement la route, croisement humanoïde et amphibie à l'expressionnisme saisissant et à la vélocité sous marine vraiment bien rendue. Sinon rien à voir mais très amusant les bonus réalisé avant que la 3D revienne à la mode et dont les intervenants parlent comme d'une vieille technologie un peu ringarde des années 50.
Trouvable facilement en dvd zone 2 dans une belle édition universal
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