Dans la Grèce antique, Jason, pour reconquérir le royaume de son père Éson usurpé par le demi-frère de ce dernier, Pélias, doit rapporter à celui-ci la fabuleuse Toison d'or qui se trouve en lointaine Colchide. Il s’embarque à bord du navire Argo avec toute une équipe de héros, les Argonautes. À la fois aidés et contrariés par des dieux et déesses rivaux, ils vont être confrontés aux éléments déchaînés, à des créatures plus monstrueuses les unes que les autres et à divers enchantements dont celui de l’amour…
Jason et les Argonautes est une des plus grandes réussites de Ray Harryhausen dont le pouvoir d'émerveillement intact en fait définitivement un classique cinéma d'aventures. Le scénario est très fidèle au mythe de Jason et la Toison d'Or bien qu'il en élague les aspects les plus sombres et aussi ce qu’on oublie souvent emporté par les péripéties le récit n’arrive pas à son terme (Soit Jason qui reconquiert le trône) en se terminant sur un morceau de bravoure mémorable (le combat contre les squelettes).
Jason et les Argonautes est une des plus grandes réussites de Ray Harryhausen dont le pouvoir d'émerveillement intact en fait définitivement un classique cinéma d'aventures. Le scénario est très fidèle au mythe de Jason et la Toison d'Or bien qu'il en élague les aspects les plus sombres et aussi ce qu’on oublie souvent emporté par les péripéties le récit n’arrive pas à son terme (Soit Jason qui reconquiert le trône) en se terminant sur un morceau de bravoure mémorable (le combat contre les squelettes).
Destiné volontairement et au sens le plus noble du terme à la jeunesse, le film ne traite donc bien évidemment pas de la suite plus tragique de l'histoire (la trahison et la terrible vengeance de Médée), chose que privilégiera Pasolini dans son plus austère Médée quelques années plus tard.
Loin d'être une simple vitrine pour les effets spéciaux de Harryhausen (ce qui arriva lorsque le réalisateur n'était pas à la hauteur), le film est porté par une réalisation des plus efficace et inspirée (superbes scène en mer, belles vues de l'intérieur du temple de la déesse Hécate) de Don Chaffey, artisan des plus doué qui confère souffle et énergie à l'aventure. Todd Armstrong tient le rôle de sa vie en Jason, archétype du héros fier, courageux et au cœur pur.
Le reste du casting de second couteau est des plus convaincant aussi, notamment Honor Blackman (future héroïne de Chapeau melon et Botte de Cuir) en Héra déesse protectrice de Jason (erreur ou entorse volontaire au mythe puisque c'était en fait Athéna), Nigel Green en Hercule ou encore Gary Raymond qui campe un Acaste bien vicieux. Finalement seul les scènes un peu théâtrale avec les Dieux on vieillies avec cette imagerie kitsch de décors vaporeux et d’acteurs anglais en toge déclamant comme dans du Shakespeare (cliché bien sûr repris plus tard dans Le Choc des Titans, ultime production de Harryhausen).
Avec cet encadrement idéal, l'histoire n'en est que plus palpitante et confère aux trucages de Ray Harryhausen une grâce et une magie inégalée. On entre de plein pied dans la fantasy avec des péripéties incroyables et un bestiaire des plus fabuleux : la fuite du géant de bronze Talos gardien du trésor des Dieux, la capture des harpies, l'affrontement de l'hydre à sept tête et bien sûr l'extraordinaire combat final contre l'armée de squelettes (montée d'intensité et d'inquiétude intacte lorsqu’ils sortent un à un du sol...).
Les effets de transparence sont poussés ici à la perfection et la stop motion permet d'animer avec réussite les créatures les plus complexes (l'hydre à sept tête incroyablement mobile). Dans Le Septième Voyage de Sinbad (grande réussite également et sorte de répétition générale de ce Jason) le héros y affrontait un redoutable adversaire squelette animé image par image. Harryhausen multiplie ici la menace par sept pour une séquence palpitante et virtuose qui aura traumatisé de jeune spectateur et futur descendant de Harryhausen comme Peter Jackson ou Guillermo Del Toro. Un inoubliable moment d’évasion.
Sorti en dvd zone 2 français chez Sony
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