La ville de Palm Spring à pâque est un véritable cauchemar pour les policiers. En effet, c'est le rendez- vous de vacances pour une jeunesse totalement incontrôlable. Gail, qui se prétend fort riche est en réalité plutôt désargentée et paye sa pension de l'hôtel ou se retrouve tous les jeunes.
Le succès des mélodrames adolescents de Delmer Daves (Parrish (1961), Susan Slade (1961) ou encore Rome Adventure (1962)) auront façonnées des stars juvéniles que les studios pouvaient désormais exploiter dans des divertissements plus inoffensifs comme ce Palm Spring Weekend. Le film s’inscrit dans un mouvement plus global d’avènement de la culture adolescente dans le cinéma américain où là aussi partant d’un base plus grave (La Fureur de vivre de Nicholas Ray (1955), La Fièvre dans le sang d’Elia Kazan (1960)) on arrive entre autre vers les films d’Elvis Presley ou encore une production comme Where the Boys Are de Henry Levin (1960).
Ce dernier film réunissant les stars en herbe de la MGM (Yvette Mimieux, Dolores Hart, Paula Prentiss, George Hamilton, Jim Hutton...) fut un immense succès vers lequel lorgne explicitement Palm Springs Weekend qui en décalque la structure et le casting de de vedettes maison montante (Troy Donahue, Connie Stevens, Stefanie Powers, Ty Hardin…). Le scénario très léger dépeint donc les amours plus ou moins contrariées d’un groupe de jeunes gens le temps d’un weekend ensoleillé dans cette ville de Palm Springs agitée tous les printemps de pâques par leur présence tapageuse. Rome Adventure de Delmer Daves avait prouvé qu’un postulat romantique et une imagerie carte postale n’empêchait pas une vraie profondeur mais l’on est loin de cette ambition ici. Le ton se fait plus explicite pour évoquer tout ce qui a trait au sexe et le désir qui agite les personnages mais ce sera toujours pour revenir à une forme de morale prude malgré quelques situations audacieuses.
Toutes les romances sont d’une rare mièvrerie malgré plusieurs pistes pertinentes qui ne demandaient qu’à être exploitée. Le paraître provocateur qu’arbore la jeune Gail (Connie Stevens maquillée, aguicheuse et se forçant à fumer) questionne donc sur ce qui signifie être à la page quitte à se perdre. La relation entre Jim (Troy Donahue) et Bunny (Stefanie Powers) hésite également entre amour sincère et futilité du moment du fait des longues études de médecine de Jim ne pouvant le laisser trop s’impliquer. Le plus intéressant sera avec le fils à papa délaissé et psychotique Eric (Robert Conrad futur James West des Mystères de l’Ouest) qui offre un dernier quart d’heure plus dramatique. Tout cela reste cependant très superficiel sans être désagréable avec amourettes, fêtes et bagarres dans un cadre estival et une tonalité surannée.
Ce qui vite à l’ensemble d’être totalement insipide est l’abattage de Norman Taurog dans l’art du gag et des situations décalées. Le réalisateur a débuté comme gagman chez Mack Sennett avant de réaliser déjà dans les années 30/40 les films de série réunissant Mickey Rooney et Judy Garland, des comédies musicales mineures, des films de Jerry Lewis ou Elvis Presley. Cette science de l’entertainment arrache donc quelques sourires (la piscine transformée en bain moussant, le coach haut en couleur joué par Jack Weston) sans relever du génie non plus. Un embryon aseptisé du teen movie et un instantané vintage de l’époque donc.
Sorti en dvd zone 1 chez Warner
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