Joe Reaves tient une boutique de
disques que le propriétaire veut revendre à une multinationale. Tous ses
employés se mettent de la partie pour éviter de se retrouver au
chômage...
Un film culte des 90's qui en ces temps de
piratage et mp3 nous renvoie presque à une époque révolue avec cet
évocation du quotidien d'un magasin de disque. Ces lieux incarne un
espace de liberté et d'amusement pour ses jeunes employés y travaillant
de longue date pour leur attachant et soupe au lait manager Joe (Anthony
LaPaglia). Pourtant la menace de rachat d'une grande chaîne de magasin
plane, avec une uniformisation qui provoquerait le renvoi assuré des
personnalités loufoques qui s'y trouvent. Le début du film est
particulièrement délirant avec Lucas (Rory Cochrane) le plus déjanté de
tous les vendeurs allant parier la recette du jour à Atlantic City pour
racheter la boutique. Il échoue bien sûr lamentablement et accélère le
sursis du magasin dans une intrigue se déroulant dans une unité de temps
et de lieux.
La boutique constituera un lieu de joyeuse
anarchie où l'on découvrira les personnalités d'une attachante bande de
personnages. L'excellente bande-son marquée rock indé 90's (The
Cranberries, Evan Dando, Edwyn Collins...) est prétexte aux happenings
les plus fous et inattendus auxquels participent gaiement les clients où
l'on trouvera également quelques allumés comme le jeune voleur paumé
Warren (Brendan Sexton). Pourtant la menace de fermeture et la
disparition de ce refuge va amener les héros à s'interroger sur leur
existence, à la morne vie et aux opportunités qu'ils fuient dans
l'enceinte du magasin.
Un sentiment d'urgence plus intime se fait jour
alors pour Cora (Liv Tyler) qui s'apprête à partir pour Harvard. Les
attentes en apparence futiles des héros révèleront ainsi leur mal-être
latent comme AJ (Johnny Whitworth) dessinateur en herbe qui a décidé sa
flamme à Cora avant 13h37, alors que cette dernière a décidé de perdre
sa virginité avec le rockeur bellâtre Rex Manning (Maxwell Caulfield en
sorte de simili Michael Bolton en pire, clip affreux à l'appui).
Gina
(Renée Zellweger) est une fille, facile, Debra (Robin Tunney
méconnaissable en look façon Sinead O' Connor) a des penchants
suicidaires et Joe rêve d'avoir son propre magasin. Le début du film en
fait des pantins sauteurs et rigolard mais ils se doteront tous d'une
profondeur plus intéressante au fil du récit qui délaisse son hystérie
pour des moments plus intimistes. On reste cependant dans un registre
léger et positif, les quelques éléments pouvant donner une tournure plus
dramatique (Cora accro au speed) était évacué et les circonstances
bienveillantes amenant une issue attendue.
Une œuvre attachante
cependant, surtout devenue culte (après le génial Pump up the volume
(1990) Allan Moyle est décidément un spécialiste) avec le temps en dépit de son
échec initial et dont la plupart du casting sera promis à de belles
choses par la suite. Avec High Fidelity, un des films qui donne le plus envie de travailler dans un magasin de disque, enfin quand il en existait encore.
Sorti en dvd zone 2 français chez Warner
Au nom de la loi (Pietro Germi, 1949)
Il y a 4 heures
Un film culte des années 90 ? Et bien je suis complètement passée à côté, c'est drôle. Enfin, si cela se trouve, il n'est peut-être pas sorti dans les salles en Belgique.
RépondreSupprimerC'est plutôt devenu culte avec le temps grâce aux diffusions tv et à la vidéo mais ça n'a pas beaucoup marché à la sortie ça explique sans doute. Par contre tu dois peut-être connaître un des précédents film du réalisateur "Pump up the volume" culte aussi et encore plus réussi avec un Christian Slater animateur radio pirate. J'e l'avais évoqué là sur le blog http://chroniqueducinephilestakhanoviste.blogspot.fr/2012/05/pump-up-volume-alan-moyle-1990.html
RépondreSupprimerEffectivement, Pump up the volume avait fait beaucoup parlé de lui, dès sa sortie d'ailleurs. On pensait que Christian Slater allait devenir une grande star et il s'est fait un peu oublier depuis...
RépondreSupprimerOui il a eu un début de carrière assez fulgurant (j'aime beaucoup aussi Fatal Games teen movie bien subversif de ses débuts) mais c'est bien retombé, quelque soucis de drogues semble t il. Mais bon si un Robert Downey jr a réussi à revenir on peut toujours espérer pour lui aussi.
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