Quelque part dans les
Caraïbes, Dominique Quesada (Gilbert Roland) part, accompagné d'un ami Johnny
Gray (Richard Egan), de l'épouse de celui-ci Thérésa (Jane Russell), d'un
prêtre le père Cannon (Robert Keith) et de Gloria (Lorie Nelson), à la
recherche de l'épave d'un galion espagnol. Échoué par les fonds depuis trois
siècles, le bateau contient un fabuleux butin. Les trois aventuriers vont
rencontrer bien des obstacles dans leur périlleuse chasse au trésor...
La Vénus des mers
chaudes est une sympathique série B d’aventure, quoique son pharaonique budget
de 3 millions de dollars le destinait sans doute à plus d’ambition. Cette
chasse au trésor maritime sera filmée cinémascope pour capturer de somptueux
extérieurs à Mexico et Miami tandis que les séquences sous-marines
bénéficieront d’un nouveau plateau en bassin construit par la RKO. Le scénario
assez simple mais plaisant met un groupe d’aventurier en herbe sur la piste du
trésor perdu d’un galion espagnol, qui seront à la fois menacé par des
chasseurs de requins qui les épient mais aussi leur propre fièvre de l’or qui
les feront prendre des risques insensés.
L’humour bon enfant et les personnages attachants rendent le
récit plaisant malgré que certains perdent peu à peu toute leur importance.
Lorie Nelson devait initialement tenir le premier rôle féminin qui échoua
finalement à Jane Russell (qui devait un dernier film à la RKO) et du coup
Lorie Nelson fait un peu pièce rapportée qui ne sert qu’à raccorder un point de
scénario (l’obtention du yacht pour partir en mer). La voix-off de Richard Egan
fait passer habilement pas mal d’informations pratiques sur la plongée et amène
un intéressant aspect introspectif sur la conscience du chasseur au trésor
quant à son avidité et sa fébrilité alors qu’il touche au but. Les scènes
sous-marines qu’elles soient en mer (le début du film) ou en studio (tous les
passages dans l’épave) sont efficacement filmées par John Sturges même si
clairement moins impressionnantes et poétiques que celles de son contemporain 20 000 lieues sous les mers de
Richard Fleischer. Par contre on note un certain relâchement technique avec les
transparences grossières les scènes en bateau ou sur l’île (les arrière-plans très
laids de ciel), la mer n’étant pas le terrain de prédilection de Sturges si l’on
en croit son adaptation à venir du Vieil homme et la mer (1958).
Donc un divertissement sans prétention mais qui ne restera
pas dans les annales de la filmographie de ses participants, dont son illustre
producteur Howard Hughes.
Disponible en dvd zone 2 français chez RKO mais malheureusement dans un format 1.33 recadré
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