Robert réalise avec Le Mystère Andromède un des films de SF les plus réussi de la veine hard science, tendance du genre poussant les histoires vers un ton réaliste et scientifiquement rigoureux du moindre détail. Le 2001 de Kubrick est bien sûr l’initiateur de cette veine au cinéma et Le Mystère Andromède un de ses nombreux suiveurs même si elle existe depuis bien longtemps dans la littérature SF, le film étant d’ailleurs adapté d’un roman de Michael Crichton (connu pour la documentation dont il s’entoure pour soigner la véracité de ses écrits).
Hormis l'angoissante ouverture où les deux scientifiques traversent une ville fantôme décimée et le final à suspense sur fond de compte à rebours, Robert Wise propose un pur thriller scientifique où l’approche la plus réaliste possible évoquera la possibilité de l'arrivée d'un organisme extraterrestre sur terre (bien éloigné des créatures et autres petits hommes verts emblématique de la SF des 50’s). Dans un premier temps, Wise nous montre les conséquences de l'évènement dans les plus hautes sphères avant de dévoiler progressivement le projet Wildfire prévu à cet éventualité et dans lequel vont plonger nos quatre héros scientifiques.
Le réalisateur réussi un véritable tour de force en réussissant à créer tension et suspense autour de la recherche anti spectaculaire au possible de nos scientifiques que l'on voit tâtonner dans l’examen et la recherche acharnée d’une solution face à ce virus extraterrestre inconnu.
Claustrophobe et étouffant dans la description de ces décors de laboratoire épuré et fonctionnel, le film instaure l’angoisse de manière progressive par un ton froid et méticuleux (toute la première partie à la précision chirurgicale des différentes étapes du projet Wildfire) où la machine va peu à peu se gripper face à cette menace inconnue. Le film obéit finalement en y ajoutant l’élément SF aux codes du cinéma paranoïaque très en vogue des années 70.
Le film évite d’être trop désincarné malgré son parti pris grâce aux forte personnalités des scientifiques formidablement interprété et au petites touches d'humour (le type incompétent censé transmettre les message) et de tendresse avec l'attention que Karen (Paula Kelly) porte au bébé ou la sollicitude du Docteur Hall (James Olson). Un des grands films de science-fiction des années 70 et une réussite de plus pour Robert Wise. Le brio de son approche ne s’en trouve d’ailleurs que plus renforcée si l’on compare avec la médiocre seconde adaptation du roman de Crichton en 2008 sous forme de téléfilm.
Sorti en dvd zone 2 français chez Opening
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