Le chevalier saxon Ivanhoé, fidèle compagnon de Richard Cœur
de Lion, a découvert que son roi est prisonnier en Autriche et qu'une forte
rançon est exigée pour sa libération. Pour monter sur le trône, Jean sans
Terre, le frère de Richard, a fait courir le bruit de sa mort.
Ivanhoé est une œuvre qui initie toute une série de grand film d’aventures signés Richard Thorpe et interprété par Robert Taylor pour la MGM durant les années 50. Honnête faiseur touche à tout (des Tarzan parmi les plus réussis de Johnny Weissmuller aux rares incursions satisfaisante d’Elvis dans le cinéma comme Le Rock du bagne (1957)) pour certains cinéphiles et vrai maître pour d’autres (comme Patrick Brion qui lui a consacré plus d’un Cinéma de Minuit), Richard Thorpe signe en tout cas à cette période son lot de classique à grand spectacle comme Le Prisonnier de Zenda (1952), Les Chevaliers de la Table ronde (1953), Les Aventures de Quentin Durward (1955).
Ivanhoé est une œuvre qui initie toute une série de grand film d’aventures signés Richard Thorpe et interprété par Robert Taylor pour la MGM durant les années 50. Honnête faiseur touche à tout (des Tarzan parmi les plus réussis de Johnny Weissmuller aux rares incursions satisfaisante d’Elvis dans le cinéma comme Le Rock du bagne (1957)) pour certains cinéphiles et vrai maître pour d’autres (comme Patrick Brion qui lui a consacré plus d’un Cinéma de Minuit), Richard Thorpe signe en tout cas à cette période son lot de classique à grand spectacle comme Le Prisonnier de Zenda (1952), Les Chevaliers de la Table ronde (1953), Les Aventures de Quentin Durward (1955).
Si la barbarie et la crasse associée au Moyen Age est passée à la moulinette proprette
hollywoodienne, le contexte historique est présenté avec concision et soin.
L'antagonisme entre normands et saxons, le fanatisme religieux, la chasse aux
sorcières et leurs procès arbitraire sont abordés de front ainsi que, plus surprenant,
le sort peu enviable réservé aux juifs à l'époque.
Le film offre alors un beau
message de tolérance et de coexistence entre les peuples même si il n'ose pas
aller au bout de son propos, n'importe quel spectateur normalement constitué
préférant voir le héros repartir avec le personnage (juif) incarné par
Elizabeth Taylor bien plus touchant que le love
interest plus conventionnel que représente la très effacée Joan Fontaine. Seul limite à la rigueur de Thorpe par rapport aux plus grands noms du genre,
pas de double lecture possible, de sous-entendus sexuels à la revoyure, c'est
du terre à terre au service de l'histoire sans fioritures, carré mais sans
génie... – là où un Henry King à la Fox savait se démarquer par des détours
inattendus.
Doté d'une équipe technique de cadors, Freddie Young à la photo, Alfred Junge
aux décors, Miklos Rozsa à la musique (sacré score épique tonitruant
d'ailleurs) entre autres, Thorpe nous livre un spectacle fastueux et grandiose
à la mise en image alerte et efficace. Les morceaux de bravoures sont fabuleux
dans l'ensemble avec un beau crescendo niveau spectaculaire et intensité
dramatique : Ivanhoé qui défie cinq chevaliers normands lors d'un tournoi tout de
noir vêtu, une attaque de château fort dantesque et un ultime mano à mano avec
le méchant tragique incarné par Georges Sanders.
Robert Taylor est un peu lisse dans le rôle mais suffisamment
imposant et charismatique pour susciter l'adhésion. La grosse révélation c'est donc
la toute jeune Elizabeth Taylor parfaite dans son premier film à grand
spectacle hollywoodien, tandis que Georges Sanders basique impose sa finesse de
jeu à ce méchant basique sur le papier. Petit détail amusant le personnage de
Robin des Bois fait partie de l'aventure mais n'est jamais nommé comme tel au
profit de son vrai nom Locksley, problème de droit avec la Warner ?
Sorti en dvd zone 2 français chez Warner
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