Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

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lundi 29 avril 2013

Annie Oakley, La Gloire du cirque - Annie Oakley, George Stevens (1935)


 Ce film raconte la biographie romancée d'Annie Oakley, la plus adroite des femmes de l'ouest au maniement des armes à feu. Elle rencontre Buffalo Bill et entre au Wild West Show.

Georges Stevens nous offre un divertissement des plus agréables avec cette biographie romancée d'Annie Oakley, légende de l'Ouest passé à la postérité pour sa dextérité au tir. L'intrigue suit très fidèlement le parcours de la tireuse en dramatisant un peu plus et en accélérant certains évènements : son enfance pauvre où elle apprend à tirer pour nourrir sans famille après le décès de son père, le défi lancé à un autre virtuose du tir qui va lui amener la notoriété et la faire engager dans le Buffalo Bill Wild West Show, le succès et les tournées à travers le monde dont un fameux numéro testé sur le Guillaume II d'Allemagne...

Tout cela serait très linéaire et mécanique sans une interprétation épatante et des enjeux sentimentaux bien mené. Dans la réalité, Annie Oakley tomba amoureuse et épousa celui qui fut son premier adversaire, Frank E. Butler vaincu lors de son premier concours de tir. Le scénario le transforme ici en Toby Walker (Preston Foster) et retarde l'union qui sera donc tout l'enjeu du film.

Annie Oakley innocente et énamouré de Walker ira jusqu'à lui laisser remporter leur première confrontation (au contraire de la réalité donc) mais ce dernier présenter comme arrogant et macho va pourtant la prendre sous son aile pour lui apporter ce qui lui manque, l'art de l'entertainment avec des numéros de plus en plus virtuose. Ce revirement est superbement amené par un excellent Preston Foster dont les poses de coq dissimulent un personnage très attachant qui se dévoile au fur et à mesure qu'il devient faillible. Barbara Stanwyck dans le rôle-titre croise avec brio candeur et détermination, l'allure séduisante de ses tenues de scènes n'ayant d'égal que sa précision infaillible au tir et forme un très joli couple avec Foster.

Dans cette bonne humeur ambiante le film ne fait que survoler les quelques pistes lancées au départ notamment la facette féministe et la fermeture aux femmes d'espaces masculins que ce soit le scandale de voir une femme dans un bar ou pire se mesurer aux hommes en tir. Ici passé l'incrédulité et la méfiance de départ, aucun obstacle ne se pose plus une fois qu'Annie a fait montre de ses capacités. De même le triangle amoureux un peu plus conflictuel au départ entre Annie, Toby Walker et le manager joué par Melvyn Douglas n'est guère exploité non plus, tout comme le questionnement amorcé mais vite éteint des relectures des mythes de l'Ouest dans cette troupe avec les personnages farfelus de Sitting Bull et Buffalo Bill. Un bon moment tout de même.

Sorti en dvd zone 1 chez Warner et doté de sous-titres français

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