Le petit village de
Loubressac vit dans la tranquillité et espère voir débarquer des touristes. Un
jour, une bande de jeunes hippies débarque et s'installe sur les terres de la
comtesse. Un meurtre est commis au village et tous les soupçons se portent sur
les hippies. À sa sortie de prison, Gérard, qui a appris que les hippies
étaient sur son domaine, tente de les chasser…
Un pitch et un casting gratiné (Jean Lefebvre, Paul
Préboist, Michel Galabru, Henry Guybet) qui annonce une bonne grosse farce avec
le village paumé de Loubressac où il ne se passe rien ou presque voit son quotidien
bouleversé par l'arrivée d'une troupe de hippie. Si le film joue effectivement
de ce ressort comique de l'opposition des modes de vie (avec les villageois
austère et coincé contre hippies caricaturaux de mysticisme et d’hédonisme) le
scénario astucieux (coécrit avec Jean Marie Poiré d'après le roman La nuit des
grands chiens malades d'A. D. G.) parvient à distiller un sympathique récit
d'amitié où les deux communautés apprennent à se connaître et s'apprécier pour
au final s'unir face au complot ourdit face un André Pousse odieux à souhait en
gangster gouailleur.
On se s'ennuie pas une seconde grâce au prestation des
énergumènes et le film regorge de moments autres réjouissant : Galabru qui fait
diversion en draguant au soleil des filles de la ville à coup de poème, une
poursuite en voiture en campagne des plus efficace (merci Remi Julienne) et le
final en forme de guérilla au village avec hippie et bouseux contre les
gangsters armés jusqu'aux dents. Sous l’aspect potache c’est mine de rien une
thématique récurrente chez Lautner que cette attirance/répulsion entre
communauté, qu’elle soit culturelle et/ou générationnelle.
Il en joue dans plusieurs de ses films, parfois à des fins
dramatiques comme dans Galia (1966),
décalée avec Ne nous fâchons pas
(1965) quelque part entre les deux dans La Valise (1973). Pas son meilleur mais plus sympathique et réussi qu'un
"Ils sont fous ses sorciers" (faudrait vraiment que je le revoie celui-là).
C'est également l'occasion de voir Miou-Miou (nouvelle égérie candide de Lautner dans ses films suivants comme Pas de problème (1975) et On aura tout vu (1976)) dans un de ses
premiers rôles.
Sorti en dvd zone 2 français chez Gaumont
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