Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

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vendredi 20 décembre 2019

Quelques messieurs trop tranquilles - Georges Lautner (1973)


Le petit village de Loubressac vit dans la tranquillité et espère voir débarquer des touristes. Un jour, une bande de jeunes hippies débarque et s'installe sur les terres de la comtesse. Un meurtre est commis au village et tous les soupçons se portent sur les hippies. À sa sortie de prison, Gérard, qui a appris que les hippies étaient sur son domaine, tente de les chasser…

Un pitch et un casting gratiné (Jean Lefebvre, Paul Préboist, Michel Galabru, Henry Guybet) qui annonce une bonne grosse farce avec le village paumé de Loubressac où il ne se passe rien ou presque voit son quotidien bouleversé par l'arrivée d'une troupe de hippie. Si le film joue effectivement de ce ressort comique de l'opposition des modes de vie (avec les villageois austère et coincé contre hippies caricaturaux de mysticisme et d’hédonisme) le scénario astucieux (coécrit avec Jean Marie Poiré d'après le roman La nuit des grands chiens malades d'A. D. G.) parvient à distiller un sympathique récit d'amitié où les deux communautés apprennent à se connaître et s'apprécier pour au final s'unir face au complot ourdit face un André Pousse odieux à souhait en gangster gouailleur. 

On se s'ennuie pas une seconde grâce au prestation des énergumènes et le film regorge de moments autres réjouissant : Galabru qui fait diversion en draguant au soleil des filles de la ville à coup de poème, une poursuite en voiture en campagne des plus efficace (merci Remi Julienne) et le final en forme de guérilla au village avec hippie et bouseux contre les gangsters armés jusqu'aux dents. Sous l’aspect potache c’est mine de rien une thématique récurrente chez Lautner que cette attirance/répulsion entre communauté, qu’elle soit culturelle et/ou générationnelle. 

Il en joue dans plusieurs de ses films, parfois à des fins dramatiques comme dans Galia (1966), décalée avec Ne nous fâchons pas (1965) quelque part entre les deux dans La Valise (1973). Pas son meilleur mais plus sympathique et réussi qu'un "Ils sont fous ses sorciers" (faudrait vraiment que je le revoie celui-là). C'est également l'occasion de voir Miou-Miou (nouvelle égérie candide  de Lautner dans ses films suivants comme Pas de problème (1975) et On aura tout vu (1976)) dans un de ses premiers rôles.

 Sorti en dvd zone 2 français chez Gaumont

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