Une famille américaine part passer des
vacances sur une plage déserte de la Californie Mexicaine. Le père se
retrouve coincé par une poutre alors que la marée monte. La mère (B.
Stanwyck) part chercher du secours.
Un thriller astucieux
et rondement mené par John Sturges. L'atmosphère du film l'inscrit un
peu dans la lignée des série B routière façon
Ca commence à Vera Cruz tout en annonçant des futurs thrillers en grand espaces comme
Breakdown
(1997) de Jonathan Mostow. Sturges brille ici par sa capacité à faire
monter la tension.
La petite famille Stilwin décide d'aller passer ses
vacances sur une plage mexicaine et la voix off de la mère (Barbara
Stanwyck) déroule la première partie du périple comme un charmant
dépliant touristique accompagné des quelques images pittoresques
locales. Plus le cadre s'épure, plus le suspense monte insidieusement
sans qu'aucun danger ne se manifeste réellement l'angoisse naissant
progressivement de l'isolation de la famille sur les routes désertes
puis sur cette plage abandonnée.
Ainsi amené le suspense naît de manière
inattendue en jonglant entre les éléments naturels et une menace
extérieure bien humaine. Une berge en bois brinquebalante va ainsi
constituer un piège fatal pour le père (Barry Sullivan), obligeant la
mère à courir seule les routes sinueuses du Mexique et ses mauvaises
rencontres potentielles. Cela se fera avec un évadé (Ralph Meeker) qui
va prendre Stanwyck en otage tandis que la marée menace de submerger son
mari.

Entre poursuites en voiture énergiques et tension
sexuelle palpable entre kidnappeur et kidnappée bien aidé par la
prestation menaçante de Ralph Meeker. Barbara Stanwyck est excellente
également, passant de la femme apeurée et paniquée à la séductrice
froide pour parvenir à ses fin, prête à tout pour sauver les siens. Code
Hays oblige, toute l'ambiguïté potentielle de la relation entre un
Meeker à la présence animale et Stanwyck est atténuée, ce qui reste tout
de même une qualité au vu de la concision d'un récit allant droit au
but (à peine plus d'une heure).

Le scénario ne se détourne jamais de son
objectif de sauvetage familial et finalement l'ambiguïté naît quand
même habilement avec la dimension ange/démon de Meeker présenté comme
néfaste et individualiste quasiment jusqu'au bout mais qui aura pourtant
été le seul recours possible. Un bref moment d'humanité qui provoque un
étonnant intérêt quant à son sort final bien exprimé par la tirade
finale teintée de regret de Barbara Stanwyck. Bon petit suspense.
Sorti en dvd zone 1 chez Warner (mais le disque est multizone) et doté de sous-titres français
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire